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lors que le Zongo est à feu et à sang, Violine et son père François prennent la direction de l’Europe, accompagnés du vieux Kombo et de Belphégor la souris. C’est là que doit se trouver la mère de la fillette et Marushka, l’horrible nourrice, pourrait bien les aider à la trouver. Mais après de nombreuses péripéties en mer, Violine et François doivent encore surmonter les multiples pièges et chausse-trappes du lieu avant d’affronter la terrible mégère.
Presque un an après La caverne de l’oubli, nous retrouvons Violine dans ce cinquième tome qui marque la fin du premier cycle et de sa quête pour retrouver ses parents. Dès les premières pages, Tronchet nous plonge dans une ambiance d’aventure très rythmée et empli d’humour. Navire transformé en bombe flottante, sauvetage in extremis des opposants au sinistre Mamadou, robots effrayants de Marushka, meute de chiens enragés, les rebondissements sont nombreux et ne laissent aucun temps mort. Les dernières questions trouvent par ailleurs leurs réponses, à commencer par l’origine de Marushka et l’essence de son pouvoir de persuasion. Mais c’est surtout le secret sur la mère de Violine qui ébahit et estomaque tant la solution était proche. Enfin, l’héroïne et le lecteur ne manquent pas d’être agréablement surpris par quelques retournements chez certains personnages travaillés par leur conscience et en quête de rédemption. Etre mauvais n’est plus une fatalité et le contact de la fillette qui lit dans les pensées agit comme un révélateur.
Dans la lignée des grands classiques de chez Dupuis, le graphisme de Jean-Marc Krings est résolument dynamique, comme le montre la couverture très réussie de ce tome. Il convient parfaitement par sa rondeur, son mouvement et son expressivité à ce récit plein de péripéties et de bonne humeur. Parfois caricatural et presque naïf, le trait souligne à l’envie les caractères des protagonistes. Quant aux couleurs de Cyril Lieron, elles se marient bien avec le dessin et renforcent plaisamment les atmosphères créées.
C’est avec un plaisir intense qu’on goûte à cette Maison-piège en se laissant porter par les évènements. Se terminant sur une note gaie et positive, ce premier cycle s’avère très réussi, et donne envie de découvrir rapidement les aventures indiennes de Violine. En attendant, « Yabamba » !
>>> Lire la chronique du tome 3 de Violine
>>> Lire la chronique du tome 4 de Violine
Mon avis vaut pour le premier cycle de 5 tomes. Après avoir dévoré les 5 tomes d'affilée, j'ai été agréablement surpris de la fraicheur de cette série.
Aventure, humour, originalité sont les mots clés de cette série. Un genre de Spirou et Fantasio remanié à la sauce Tronchet. Au niveau dessin, on retrouve 2 dessinateurs mais ça ne perturbe pas trop.