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ouvenirs, souvenirs ! Dustin Goldfinger, l'homme aux deux mains gauches et au pouvoir surnaturel, se souvient de ses pires moments de l'existence, ceux qui ont forgé sa détermination à devenir un homme riche et puissant. Sa rencontre avec Ivanna, d'abord salvatrice puis destructrice, va le mener sur le ring pour sa gloire et sa perte.
Le flash back, quand il est utilisé avec parcimonie, se révèle souvent efficace. Hélas, lorsque l'on en abuse, cela devient vite indigeste en plombant le récit d'incessants allers-retours dans le temps. Le passé de Dustin et son ascension sociale sont les principaux intérêts de cette série mais le choix du traitement est tout aussi important que l'intrigue. Des pans entiers de l'histoire du héros sont dévoilés, avec une pointe dramatique un peu trop marquée parfois, mais retrouver constamment l'enfant dans sa miséreuse existence lasse quelque peu après un premier album presque exclusivement consacré à cette époque. La carrière de boxeur quant à elle, aussi éphémère qu'elle soit, aurait mérité un développement plus important. Le rythme assure néanmoins une lecture attrayante et haletante.
Gil Formosa garde un trait efficace et net, sans surprise mais parfaitement adapté à ce type de récit. L'erreur de la couverture du "News Polis" est-elle voulue ou non ? Apparemment elle devrait être expliquée dans le tome 3. De quoi ravir les pinailleurs de tout bord.
Conte philosophique sur la différence ou simple récit fantastique, Double gauche joue dans le ventre mou de la production actuelle. A lire en attendant une rentrée chargée.
Ce second album est tout aussi réussi que le premier.
Dustin raconte à Armand, son enfance lorsqu'il avait 18 ans et qu'il faisait de la boxe.
Le dessin est bien réussi et montre bien l'ambiance de la ville.