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'académie Cross voit cohabiter deux catégories d’élèves : ceux de la Day Class, ordinaires, et ceux de la Night Class formant une élite mystérieuse. Les premiers sont des humains, les seconds des vampires et c’est pour que les liens entre les deux groupes soient renforcés et dépourvus des haines ancestrales que le directeur de l’établissement tente cette expérience sans précédent. Cependant pour éviter tout accident et la révélation du secret bien gardé de la Night Class, deux élèves de la Day Class, Yuki et Zero, les enfants adoptifs du directeur, sont chargés de veiller à la discipline des deux groupes et au respect du couvre-feu. Aucun membre de la classe de jour ne doit se trouver dehors après le crépuscule. La tâche est loin d’être évidente et Zero qui cache un lourd secret accepte mal que Yuki fonde devant Kaname, figure emblématique de la Night Class qui l'a sauvée quand elle avait cinq ans.
Les histoires de vampires pullulent dans la littérature et la bande dessinée, aussi bien européennes qu’asiatiques. C’est pourtant sur le terrain des suceurs de sang que s’aventure Matsuri Hino (Meru Puri - Märchen Prince) qui entend proposer à son public un récit dramatique éloigné de son registre habituel, celui de la comédie romantique. Le thème est classique et Vampire Knight, comme tout bon shojo, se pare d’un triangle amoureux sans grande surprise. Cependant en plongeant directement dans l’action dès les premières pages de ce tome, la mangaka parvient à mettre en place une intrigue prometteuse où aventure, mystère et sentiment font bon ménage. C’est surtout la présentation du contexte et des protagonistes qui retient l’attention et permet rapidement de saisir les enjeux du scénario. Les trois personnages principaux apparaissent un peu stéréotypés : Zero est colérique et renfermé, Kaname est raffiné et serviable, Yuki, gentille et positive, veut le bien de tous et oscille entre les deux autres. Mais les secrets que ce trio cache ne manquent pas de susciter la curiosité et l’intérêt. Pour ce qui est du graphisme, le trait reste typique du shojo avec des visages fins, des regards expressifs et un recours aux habituelles trames. Un soin particulier est apporté aux détails, surtout vestimentaires, la mangaka prenant visiblement plaisir à dessiner les uniformes des deux classes et à en souligner les infimes différences.
Ce premier tome introductif de Vampire Knight ne sort certes pas des sentiers battus et n’offre rien de vraiment original. Toutefois le rythme assez rapide du récit, les nombreux points énigmatiques semés par Matsuri Hino et le triangle Yuki-Zeo-Kaname suffisent à éveiller l’intérêt et à en faire un assez bon début de série pour jeunes adolescentes.
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