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l'heure où l'importance grandissante de l'informatique dans la bande dessinée ne fait pas que des heureux, la parution d'un album faisant la part belle aux images de synthèse ne manquera pas de faire grincer quelques dents. Cette expérience, qui n'est pas sans rappeler Le Seigneur d'Ombre, n'est pourtant pas une première pour Tehy qui a récemment tenté l'aventure avec L'Ange et le Dragon. En compagnie de Fenech, il revient ici avec un Empire des Mecchas dont la couverture fait plus penser au septième art qu'au neuvième.
Le côté "space opera" ne fait aucun doute, George Lucas étant cité en hommage au début de l'album. Mais que dire de cette prétendue superproduction si ce n'est que tout n'a peut-être pas été mis en oeuvre pour en faire l'événement attendu, la faute à un scénario qui reste enfermé dans une science-fiction trop conventionnelle. Tehy raconte ici l'histoire d'Elijah L-yys, roi des immortels, à la tête d'une armée de clônes pour piloter une armée de Mecchas. Avec Tallula-Ja, ils sont les enfants-joyaux, les derniers remparts de l'Empire face à une invasion d'exxo-virus qui se transmettent par les flammes et contaminent les systèmes planétaires.
Dans sa volonté de créer un monde à la Star Wars, avec ses différentes planètes et ses dangers qui menacent la paix universelle, le scénariste semble avoir pris soin de collecter tous les clichés du genre, du jeune héros pétri d'innocence au seigneur sans pitié en passant par le philosophe abscons, sans y apporter une once d'originalité. En outre, tous les composants de l'univers mis en place étant à peine esquissés et introduits sans explication aucune, l'ensemble perd en crédibilité au fil des pages. Seul le caractère désinvolte du héros face à un avenir qui s'annonce pourtant tragique amène une certaine sympathie par rapport à un des acteurs. Dommage que ce trait de caractère finisse par rendre moins convaincante encore une intrigue principale dont l'enjeu paraît flou et peu propice à un suspense haletant.
Il manque certainement un côté humain pour rendre l'histoire prenante, notamment par des protagonistes auxquels il est possible de s'identifier ou au moins de s'attacher. Le graphisme en images de synthèse, par ailleurs très inégal, y est certainement pour beaucoup. Alors que ce parti pris peut se justifier pour les scènes de combat ou les vues panoramiques de planètes en feu, il est totalement inapproprié pour transmettre les sentiments des personnages dont le destin de peine et de souffrance se prêtait pourtant à un récit plus émouvant. La vacuité de certains dialogues au ton de faux prophète ou d'adolescent finit de les décrédibiliser, et c'est tout l'album qui en pâtit.
Alors, L'Empire des Mecchas, signe d'une bande dessinée qui évolue ou simple pétard mouillé ? Les nostalgiques du dessin traditionnel se diront que la bonne vieille BD au crayon et au pinceau a encore de beaux jours devant elle, alors que les modernistes de tout poil attendront la prochaine tentative avec l'espoir d'un résultat plus convaincant. Il faudra pour cela que la technique s'humanise et s'accompagne d'un scénario à la mesure de l'originalité du concept.
Je suis plutot decu , c'est un grand melange de tout et rien tant au niveau du dessin , du scenario : photos , ordi , bd a eviter pour les fans et l'auteur site ces sources de " goldorak " et divers dessins animes japonnais
Excellente série. Une histoire à 100 km/h qui mélange du Terminator, du Star Wars et bien d'autres séries SF réputées.
Un style qui a du mal à s'imposer (dessin classique + montage photo + informatique) mais qui rend très bien l'atmosphére désirée: de l'action à fond, ça pète dans tous les coins!
Un seul petit reproche: ce premier tome aurait pu faire une bonne dizaine de pages supplémentaires afin de développer certaines scènes et parties de l'histoire.
Cependant quand on voit les dédicaces de FENECH et quand on sait qu'il a fallu environ 4 ans aux auteurs pour réaliser cet ouvrage...CHAPEAU!
Excellente série! À lire absolument et surtout vivement la suite!!!