C
omme de nombreux étudiants, Jia et ses copains du dortoir 442 ne pensent qu’à une chose : les « pingouins », autrement dit les jolies filles. Lorsque le jeune et, accessoirement, beau « matou » rencontre la délicieuse Meng puis la singulière Minette Star, toutes deux appartenant à un groupe de musiciens, son quotidien change et son rêve est près de se réaliser. Mais le jeu de l’amour lui réserve quelques angoisses, espérances, joies et déconvenues, et risque de mettre en péril ses amitiés.
Le lectorat français avait découvert Song Yang avec le diptyque Wild Animal. Cette fois-ci, Xiao Pan publie un one-shot de quelques trois cents pages, Matous et pingouins. Le jeune auteur chinois y développe avec humour une histoire d’amour sur un campus. Le milieu universitaire de Pékin n’a rien à envier à celui de nos latitudes et on y retrouve bien des similitudes dans les hésitations, les aspirations et les divers états d’âmes des étudiants. L’ambiance musicale, sans rien avoir d’extraordinaire mais qui sonne juste - l’auteur étant lui-même musicien et chanteur - vient ajouter une petite note agréable et distrayante. De même la touche comique parvient à faire mouche sans pour autant parvenir à sortir le scénario de son côté trop léger et irrégulier. Le graphisme de Song Yang est dépouillé, son trait appuyé et assez inégal. Il passe régulièrement d’un certain réalisme à la caricature et s’attarde volontiers sur les expressions des visages. Le dessin possède cependant une marque reconnaissable qui lui confère l’originalité nécessaire pour faire oublier les erreurs.
Malgré des faiblesses graphiques et narratives, Matous et pingouins se laisse agréablement lire. Simplement, son souvenir n’est pas impérissable.
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