E
st-il encore nécessaire de présenter cette série ? Si vous avez passé les dix dernières années à l’écart de toute BD, disons simplement que dans le monde de Troy, humains dotés de pouvoirs magiques insolites et trolls poilus à la force prodigieuse cohabitent joyeusement, les premiers servant occasionnellement de mets de choix aux seconds. Comme son nom l’indique, Trolls de Troy raconte avant tout les aventures de ces personnages. Au menu : bagarres, magie et jeux de mots.
Si vous n’avez justement jamais lu un album de cet univers, pas de problème : la magie, c’est le cas de le dire, va opérer tout de suite. Entre un graphisme efficace, explosif et coloré, qui fait aussi la part belle aux détails amusants, et un scénario dynamique prétexte à de multiples gags, foisonnant de calembours, le lecteur non-initié va probablement passer un bon moment.
Mais après plus d’une quinzaine d’albums bâtis sur le même principe, à l’instar des pouvoirs ridicules de certains humains dans cet album, la recette commence à montrer ses limites. Mourier au dessin est toujours aussi bon, mais Arleston se force un peu. Il y a un air de déjà-vu dans de nombreux gags et le ressort comique commence à s’essouffler. C’est un problème qu’il gère dans la série Lanfeust où la quête permet de faire avancer l’histoire. Depuis que Trolls de Troy est une suite d’albums indépendants, on tourne rapidement en rond, même si le potentiel comique des trolls reste plus fort que celui de Lanfeust. À peine cet album est-il terminé, qu'on a d’ailleurs du mal à en résumer l’histoire.
La parade est semble t’il déjà trouvée : une nouvelle série basée sur l’univers de Troy, dessinée par Tota, va bientôt voir le jour. Même si Trolls de Troy et Lanfeust de Troy restent des références en heroïc-fantasy, nul doute que la série "Les Conquérants de Troy" relancera de façon salutaire cet univers génial.
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