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rois nouvelles autour de quatre jeunes filles en quête d’amour ou d’un peu de chaleur, égarées dans Maruyama-cho, le quartier des love hotel, au cœur même de l’effervescent arrondissement de Shibuya à Tokyo.
Mari Okazaki (Complément Affectif, Vague à l’âme) se pose comme l’une des grandes figures du josei (manga destiné à un public de jeunes femmes) avec ses récits intimistes dévoilant avec sensibilité et sensualité les émois et désirs d'adolescentes ou de jeunes adultes. Dans Shibuya Love Hotel, la mangaka explore une nouvelle fois les états d’âmes et les aspirations de quatre personnages féminins mais cette fois-ci elle les place dans un lieu aussi étrange que singulier : Maruyama-Cho, là où se dressent des établissements destinés à accueillir les couples.
Le lecteur découvre ainsi ce phénomène typiquement japonais et l’atmosphère particulière de ces hôtels dont les chambres, louées à l’heure ou à la nuit, servent de refuge aux amoureux vivant chez leurs parents, aux amants de tous âges et conditions sociales, ou encore à la prostitution. Que ce soit pour Kato qui rêve d’une première expérience sexuelle avec son séduisant prof de maths, pour Yuki et Yumi, rejetées par leurs camarades et en fugue ou encore pour cette anonyme qui y découvre l’infidélité de son petit ami, Maruyama-Cho est à la fois un tabou et un asile. Elles y souffrent, y pansent leur plaie y trouvent le réconfort ou y consolent l’autre, se confiant et devenant confidentes.
En accord parfait avec la douce intimité du ton, le dessin de Mari Okazaki, ancré dans le réalisme, s’attarde sur les expressions, souvent cadrées au plus près. Regards brillants de larmes ou de joie, joues rougissantes d’embarras ou d’envie, bouches en attente, mains qui se cherchent, se dévoilent sans fausse pudeur, sous le trait subtilement érotique et sensuel de l’auteure. Et si les fonctionnalités des chambres d’hôtels (depuis le yukata à enfiler jusqu’au matériel pour préparer le thé) sont montrées sans ménagement, l’ambiance qui se dégage des scènes qui s’y déroulent est telle qu’on se laisse aller à la goûter en se laissant aller au fantasme né de la singulatiré du lieu.
Shibuya Love Hotel pare d'une nouvelle perle délicate l'oeuvre de Mari Okazaki. C'est un plaisir de déambuler dans ces parages insolites et légèrement excitants à travers cet album
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