C
hunhoo Kang est le Nihon Saikono, "le plus grand guerrier du Japon". Chunhoo est aussi un homme d'honneur malgré son appartenance au groupe Sochun, la plus grande organisation yakusa du Japon. C'est pourquoi il accepte l'épreuve qui lui est imposée. Vaincre 80 hommes à mains nues avant de pouvoir formuler sa requête devant le boss de Sochun : se retirer de l'organisation afin de retrouver sa femme et son fils laissés derrière lui dans son pays d'origine, la Corée. Si l'épreuve est remportée, le succès est pourtant mitigé. Chunhoo a dû dévoiler le secret de sa force légendaire le shi-nan-joo, un art martial coréen traditionnel à nul autre pareil, qui rend celui qui le pratique plus redoutable qu'une arme à feu. Dès lors le pacte est caduc, un contrat est placé sur sa tête, le retour dans sa patrie d'origine ne sera pas de tout repos...
Une pure série d'action nous est livrée dans ce manwha de Sungmo Kim qui ne sera pas sans rappeler certaines thématiques chères aux aficionados du cinéma Hong-kongais entre autres dévoreurs de production asiatique, filmée ou dessinée. Et c'est bien là que le bât blesse. Même si l'introduction de l'auteur nous affirme que c'est là son œuvre la plus aboutie, Emperor's Castle n'en reste pas moins une série aux accents mille fois vus et revus. Que l'on pense à Crying Freeman, référence la plus évidente avec ce formidable guerrier en mal d'émancipation tutélaire, ou à The Killer pour ses scènes d'action et l'importance de l'honneur, ou encore à Tarentino et ses Crazy 88 dans Kill Bill pour la scène d'introduction, rien de bien nouveau sous le soleil. Certes les références sont illustres, et ce premier tome honnêtement réalisé, mais le manque d'originalité diminue grandement la force du récit.
Reste tout de même un ton qui fait mouche par son âpreté et sa violence (malgré l'abus pénible des bulles "...", marquant la sidération des personnages), et nul doute que la débauche d'action saura éveiller l'intérêt de quelques fans du genre. Les autres pourront passer leur chemin sans regrets.
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