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paimanee et Srisuwan sont les deux princes héritiers du trône de Ratana, une cité dirigée par leur père Suthat. Apai est un jeune homme exubérant, qui néglige ses devoirs pour profiter de la vie, tandis que son jeune frère Srisuwan s’adonne à la pratique du combat avec une rage et une ambition démesurées. Mais alors qu’il affronte Kiri, considéré comme le meilleur élève du maître d’arme de la cité, celui-ci semble changer de comportement au milieu de la joute…
Après le Japon, la Corée et la Chine, voici donc la Thaïlande qui s’invite dans nos contrées. Cette bande dessinée s’inspire clairement du modèle nippon, en y intégrant des éléments culturels purement thaïlandais. L’histoire est donc une grande épopée médiévale teintée de fantastique, qui laisse la part belle aux combats et aux confrontations viriles. Seul Apai détonne dans ce paysage chargé en testostérones : forcé par son royal paternel d’apprendre une matière et d’en devenir une sommité, il se tourne vers… la flûte. Il apparaît donc clairement comme un pacifiste légèrement naïf, qui laisse régulièrement place à son frère lorsqu’il faut en venir aux mains.
Sous la couverture absolument hideuse de ce premier tome se cache une presque surprise. En effet, le graphisme est correct, doté d’un encrage vigoureux et de personnages facilement identifiables (le design d’ensemble rappelant parfois Shaman King). Sans être d’une beauté renversante, Apai Quest est efficace.
Voici donc une tentative aussi exotique que pauvrement engageante : Milan se lance dans la bande dessinée thaïlandaise, ce qui en soit est une bonne chose. Mais le titre présenté ici est d’une platitude et d’une banalité confondantes. C’est efficace, distrayant, mais l’impression d’avoir déjà lu cent fois les turpitudes des héros se fait pesante au fil des pages. À tester pour les curieux ou les âmes en mal de combat… Les autres éviteront.
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