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u’est-ce qu’un otaku ? Comment devient-on mangaka ? Que dire de la censure des mangas, films et images érotiques au Japon ? Comment les Japonais fêtent-ils Noël et le Nouvel An ? Que sont ces carpes qui flottent près des maisons le 5 mai ? Quelles sont les traditions liées à la Fête des Morts ? Et que sont les kami et les mononoké ? Le village d’Ashitaka existe-t-il ?
Autant de questions que Keiko Ichiguchi (1945, America) explore dans Pourquoi les Japonais ont les yeux bridés. Installée à Bologne, en Italie, depuis une dizaine d’années, la mangaka porte un regard à la fois amusé et parfois espiègle sur son pays. Ainsi, sous le mode d’un journal autobiographique, elle lève un coin du voile en explorant légendes urbaines, traditions et tribulations propres au monde du manga. Saint-Valentin, onmyojis, langage des fleurs, fêtes, théâtre moderne et yaoï, tout y passe, à travers de multiples exemples tirés de l’expérience de l’auteur ou pris dans des œuvres connues comme Lamu, Lupin III ou Le Voyage de Chihiro. Ichiguchi ne manque pas de faire part de quelques considérations sur l’évolution de la société japonaise depuis son départ, en particulier en ce qui concerne la violence, la censure, le monde des fanzines. Quelques strips, parsemant l’ouvrage, ajoutent une touche humoristique à l’ensemble.
Les amateurs de mangas et de japanimation trouveront dans le livre de quoi alimenter leur passion. Ils y apprendront en effet de nombreux détails sur quelques traits culturels rencontrés dans leurs albums et dessins animés. Les néophytes et curieux, intéressés par le Pays du Soleil Levant, pourront également plonger dans ce recueil savoureux, sans se sentir perdus. A lire !
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