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iver 1109 du calendrier officiel du Pajan, Okko et ses compagnons arpentent Bakuyaku, la cité de la poudre noire. En quête d'un guide pour traverser la périlleuse chaîne des sept monastères, ils rencontrent une habile et solide guerrière : Fauche Le Vent. Leur chemin croise également la lame de deux invincibles et sinistres moines arborant un corbeau comme blason. Mais d'où viennent-ils ? Une nouvelle chasse au démon commence…
Le premier tome de ce nouveau cycle n'annonce pas une évolution de contenant ni de contenu. Le scénario peut paraître léger, voire simpliste, pour qui recherche une analyse psychologique des relations complexes entre un moine alcoolique et son disciple ou l'explication des fondements de l'instinct belliqueux des samouraïs. Le but n'est pas là. L'action distillée au fil des pages est l'une des garanties du succès de cette série. Hub, aidé pour le story-board de ce tome par Emmanuel Michalak, dose efficacement l'alternance des scènes de combat ou de poursuite et celles de repos de ses guerriers. A ce rythme, les quarante six planches défilent sans le moindre ennui. L'autre attrait de Okko est graphique. Le style est épuré et dévolu à la lisibilité alliée à un souci du détail propre à recréer une atmosphère réaliste.
Le fantastique issu de la mythologie du japon médiéval continue à faire mouche. Les rônins et autres démons côtoient chefs spirituels et samouraïs de haut rang pour un ballet d'arts martiaux et d'humour de moinillons rigolards. Ils auraient néanmoins pu éviter de visiter sept fois un monastère avant de trouver d'où viennent ces corbeaux, pour une fois la précipitation aurait permis de gagner encore en dynamisme. A part cette répétition narrative un peu lassante d'une quinzaine de pages, l'ensemble ravira les amateurs d'adrénaline et autres émotions bien terre-à-terre mais souvent indispensables au plaisir.
Dans une série que j'aime lire et relire, les deux tomes de la terre sont, pour moi, un peu en deçà. Le dessin et les couleurs sont excellents comme d'habitude, mais l'histoire bien qu'agréable est un peu plus poussif avec cette succession de monastères visités. Attention, c'est tout de même bon et on passe un agréable moment à lire cette bd mais je ne trouve pas ici le souffle qui irrigue le reste de la série.
Absolument magnifique.
Leur quête nous fait voyager à travers les différentes régions et monastères de cet univers qui est propre à Okko.
Un ressourcement de soi-même dans ces albums où nous trouverons moins d'action mais une réelle recherche d'aventure.
Le meilleur cycle de Okko, simple et fluide
Je rejoins l'avis de sludhakalyan, en effet il n y a pas beaucoup d'action dans ce tome mais néanmoins il présente bien le récit et les amateurs d'action et rebondissements trouveront amplement leur bonheur dans la prochain tome et fin du second dyptique!
Dans le cycle de la terre, Okko et ses compagnons cherchent à traverser les montagnes pour fuir la guerre qui déchire l'empire du Pajan, mais se retrouvent néanmoins à traquer une bande d'assassins/sorciers pour avoir tuer un homme qui a tenté de prévenir Okko d'un grand danger.
Une agréable lecture tout de même dans ce tome accompagné comme toujours par d'excellents dessins.
À suivre dans le prochain tome
Un poil en dessous des deux premiers tomes, faute à un rythme un peu lent qui s'entent pendant tout le coeur de l'ouvrage, heureusement à la fin l'histoire gagne en intensité. Un défaut à relativisé puisque cette lenteur est au service du développement du scénario qui se veut profond, complexe et vraiment intéressant. Les personnages sont aussi captivants, que ce soit les anciens ou les nouveaux. Quant au dessin rien à redire, c'est toujours aussi beau tout en offrant quelque chose de différent, entre autre au niveau des couleurs et de l'ambiance, en effet le cadre "montagnard" de l'histoire offre quelque chose de différent et vraiment sympa.
Sans être un chef d'oeuvre comme les deux premier opus, ce tome 3 reste une excellente BD qui ne doit rien à personne.
Sur les trois premiers cycles, soit sur les trois quarts de la série, cet ouvrage est celui que je préfère. La plupart des critiques qu'il reçoit sont issues d'un malentendu. Ici, Hub s'élève à une dimension supérieure du récit. Les fils s'y tissent plus patiemment, dans une ample lenteur, avec beaucoup d'attentes frustrées (la succession des monastères), dans un cadre narratif plus complexe et plus large (la vie du narrateur plus tendue et plus dense, la voix off plus grave, l'arrière-fond des guerres qui déchirent le royaume entre les familles du Pajan et du Bashimon). Ceux qui regrettent une action plus rythmée et plus satisfaisante sont en fait ceux qui s'intéressent avant tout à l'action. Le tome suivant les dédommagera bien. Mais dans celui-ci, pour une fois, l'action n'était pas le tout du récit, et c'est clairement ce qui place ce volume au-dessus des autres et non en dessous.
La complexité, la diversité et la richesse des lieux avec leur atmosphère, et des personnages avec leurs interrelations, atteignent aussi un niveau sans précédent dans la série, et malheureusement peut-être aussi sans suite. Le passage du fort de Montagne qui fait le lieu de la narration, à la cité de mineurs en liesse, aux paysages de la Montagne, puis à chacun des différents monastères, jusqu'à la vallée de la samouraï isolée alternent les sensations les plus contrastées et les mieux agencées. Entre la franchise et la brutalité de la guide Fauche-le-vent, et l'attitude altière de la jeune samouraï de haute lignée qu'est Setzuka, une tension vive, qui met avec bonheur les femmes à l'honneur, entre en interaction avec le groupe de héros familiers et a surtout pour effet de faire encore mieux ressortir l'ambigüité du statut de rônin de Okko, méprisé mais nourri de sa propre éthique. Que le puissant Noburo soit neutralisé pendant la première partie du voyage, que le moine soit si souvent impuissant sans faire preuve de moins d'habileté et de ressources qu'auparavant, que Tikku, son jeune apprenti, prennent tant d'initiatives aux conséquences désastreuses, tout cela enrichit fortement l'intensité dramatique du récit.
Enfin, les deux Moines obscurs à blason de corbeau qui font le déclencheur de la quête et constituent l'ennemi à dévoiler et à abattre, apportent aussi une dimension toute neuve. Pour une fois, cet ennemi a véritablement un visage à la fois obscur, énigmatique, mystique et menaçant. Ces mystérieux hommes, mi-revenants, mi-sorciers, qui épient continuellement le héros, comme un véritable couple de corbeaux porteurs de mauvais présage en bordure de la quête des héros, qui commandent aux puissances occultes alors qu'ils ne semblent être que des émissaires d'un mouvement autrement plus vaste, incarnent une opposition autrement redoutable que le couple de démons du précédent cycle.
Bref, déceptive si l'on ne s'attache qu'à l'action ou si l'on attend d'en savoir plus sur l'histoire individuelle des personnages qui composent l'attachante compagnie d'Okko, cette équipée qui démarre par une confrontation intense dans un cadre palpitant pour ensuite s'épandre avec langueur dans une quête subtile, ravira ceux pour lesquels l'univers d'Okko avait jusqu'ici fait désirer une autre dimension narrative, ce quelque chose qui tient à l'atmosphère et à ce qui passe des paysages aux personnages, puis à l'expérience du lecteur.
Aucune comparaison avec les deux premiers volumes. Tout est bien meilleur, le graphisme s'améliore, la colorisation aussi. Mais c'est surtout au niveau du scénario et des dialogues qu'il y a le plus de progrès. Le tout rend l'album beaucoup plus intéressant que les 2 premiers volumes.
Il y a toujours des mots japonais dans les phylactères mais ici tout est beaucoup mieux inséré.
Finalement cet album est beaucoup plus mature que les deux premiers. En espérant que la suite progresse encore.
si les 2 premiers tomes étaient pas mal, celui ci garde toujours le coté graphique très beau, des dessins superbes mais alors quel scenario lamentable.... la quête aux travers des differents monastères: " non ce n'est pas ici mais peut être au suivant allez voir..." c'était presque risible... non vraiment ça n'allait pas du tout. J'en viens à hésiter de lire l'album suivant...
Un 3eme tome absolument infame. Les héros vont de monastères en monastères et rien ne se passe. C'est absolument creux et très pénible à lire. Les nouveaux personnages sont sans charisme voir stupides. Le 1er cycle était bien meilleur au niveau du scénario et sans comparaison avec ce tome complétement creux !
Les dessins restent très bons bien qu'ils sont quelquefois tellement chargés qu'on ne voit plus grand chose malgré leur précision. Mais le scénario est inexistant, on passe de temple en temple en se demandant ce qui fait courir nos héros et si la visite du dernier relance un peu l'intérêt, c'est tellement artificiel que ça en est gênant !
Je ne souhaite qu'une chose, que Hub trouve un bon scénariste à la hauteur de son talent de dessinateur !
Troisième tome assez décevant aprés le plaisir procuré par les deux précédents. De superbes dessins mais quelle répétition et quelle lenteur dans la visite des 7 monastères. J'aime à croire qu'il ne s'agit que d'un retard à l'allumage et que le tome 2 du cycle dela terre n'en sera que plus séduisant
Après l'eau, la terre : Un nouveau cycle commence pour Okko avec un curieux style de narration en flashback un peu désorientant.
Le scénario est un peu linéaire, très quête D&D mais les dessins sont somptueux et les méchants ont l'air très méchants! Au fait, le plan corbeau, ca ne vous rappelle pas le 3ème testament ?
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Il y a quelques jours j’avais réveillé un peu tout ce monde avec mon commentaire largement brutal sur le mécanisme grippé des 2 premiers tomes de Hub.
Et non, ce n’était pas par chauvinisme purement français que je m’étais mis en colère sur la réussite éloquente de Hub mais bien sur le traitement de l’œuvre.( J’arrive à considérer les trois derniers épisodes de George Lucas c’est-à-dire les épisodes I,II,III comme honnête, sans doute pas extraordinaire, mais le processus qui mène Anakin vers le coté obscur est interessant, et ce n’est pas le succès qui changera ma façon de voir.))
Mais revenons à la suite des aventures du groupe d’Okko, et effectivement le début de ce cycle est bien meilleur, pas transcendantal, mais un peu mieux. Il faut avouer qu' utiliser les paysages apocalyptiques adossés à ceux plus festif du royaume des montagnes provoque son petit effet. Mais ce qui m’a plu c’est le fait que dans une œuvre ou le cheminement prime le passage chez les moines ascétiques se révèle etre une fausse piste, une boucle réjouissante. Malheureusement, une autre idée qui aurait méritée un travail plus poussée c’est celui de l’enlisement dans la neige, à cela on aurait ajoutée un plus gros traitement des loups, bref quelque chose de plus sauvage que ce survol.
Trop souvent aussi la voix off alourdi le récit,
écoutez cette voix lorsque nos héros passent devant la mine.(p 25 !)
C’est mon avis mais le problème est là, je veux dire vu que l’auteur n’a que 2 tomes ( remercions Xuunam pour la farce des 3 tomes !), il doit recentrer son récit plutot que de l’éparpiller ( franchement… mais les mineurs,et les ponts qu’ils franchissent, on s’en fout ! !), de le disperser, de l’émietter pour tenter de le rattraper après coup par une plate voix off.
Pour finir, une impression de fuite en avant interessante mais trop tardive apparaît en fin de tome, ce qui n'était pas pour me déplaire.( dommage !)
En recentrant le récit en une fuite en avant, avec une neige collante, chiante, des loups cruels ( quelque en soit la raison !), la boucle folle chez les bonzes, les mages agencés bien plus souvent, que le peu de fois ou on les voit, dans les recoins et détours sombres de nos héros, et la colère d’Okko ainsi que son massacre narré directement aurait donné plus de poids à Okko plutot que de le faire d'une manière rétroactive.
A mon sens, pour "Okko", le cycle de la terre, il s’agit de recentrer le récit pour rendre les personnages humains, et aussi ( et surtout !) de les confronter à des évènements bien plus cruels.
Et non pas de dire les gouts et les couleurs ça ne se discute pas, phrase plate au demeurant, de ne pas dire aussi qu’il faut 45 tomes pour développer des personnages surtout quand un cycle se fait en 90 pages environ, bref il faut impérativement me les rendre vivant...
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Texte excellent et dessins, couleurs sont magnifiques...
J'attends avec impatience le Tome 4...qui clotura l'histoire.
Je reste un fan!
Bon boulot Hub!
Le cycle de la terre démarre comme une quête, très peu d'action et beaucoup de recherches. La rencontre de Fauche le vent et de Setzuka augure d'un deuxième tome plus enlevé qui nous Dévoilera ce qu'il est advenu de Noburo. J'ai mis 8 pour les 3 volumes bien que je reste sur ma faim quant à l'évolution de la série...
Alors là je suis déçu, mais déçu!!!!! Alors en gros 2 moines avec des pouvoirs, oh tiens si on cherchait pourquoi ils sont pas gentils... Le gros problème selon moi de ce tome est la platitude su scénario, cela est dû au long , long , très long passage de temple en temple, 1, 2 , 3 , 4 , 5 , 6, 7... fiou!!! oui et sinon? Ce passage, sans grand intérêt bouffe tout de même 16 page de la bd soit le tiers, un peu gros non? On sent que ce cycle aurait largement tenu en 1 tome!!! Les dernières pages du tome rattrappe un peu le reste, mais c 'est un peu court surtout qu'on nous a habitué à mieux! De plus certains passages humoristiques sont carrément pompés sur des blockbusters ciné, c'est un peu lourd.
Voilà, grosse déception pour moi en ce qui concerne ce troisième volet....