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our sauver la filiale Pantasia de Tokyo Sud mise en péril par les plans de la machiavélique Yukino, Azuma, Kawachi et Suwabara participent à la coupe de Monaco dans l’espoir de remporter plusieurs milliards de yens. Cette épreuve internationale se révèle aussi difficile qu’étonnante : ici, ce sont le jeu, la roulette et le hasard qui priment. Le trio doit donc redoubler d’ingéniosité pour satisfaire le surprenant jury, le clown Pierrot Bolnese, et relever le défi du favori français.
Dans Yakitate Ja-Pan !, la boulange sert avant tout la compétition et l’action qui emplissent les pages d’un shonen utilisant toutes les ficelles et caractéristiques du genre. Que ce soit pour un concours d’entrée ou dans un tournoi international, c’est à qui confectionnera le plus beau, le plus goûteux, le plus extraordinaire des pains – jusqu’à en tomber à la renverse ou à revivre quelque palpitant souvenir.
Au fil des tomes, on retrouve donc des situations assez semblables – les difficultés de la boulangerie où travaillent le héros et ses comparses y aidant beaucoup – qui pourtant ne lassent pas. En effet, chaque tournoi, coupe ou affrontement comporte son lot de particularités et ce volume 8 situé en territoire monégasque ne fait pas défaut. Monaco rime avec casinos ; ce sont donc des machines à sous et des roulettes qui définissent les ingrédients qu’utiliseront les concurrents durant les épreuves. Evidemment, tout cela donne lieu à des moments loufoques. Le rire est de la partie, porté par un humour constant, quelquefois d’un goût douteux comme l'illustre l’issue scatologique du premier chapitre… Dans ce tome, le comique est encore renforcé par la présence du clown qui fait office de jury, avec son look délirant, ses tours de passe-passe et ses séquences de réminiscences.
Le tout est bien sûr porté par un dessin qui exagère, parfois à outrance, les expressions et enfle à plaisir les effets destinés à montrer la concentration, l'effarement ou la puissance des personnages. Le meilleur exemple en étant la mise en scène de Suwabara, le samouraï des farines, dévoilant une de ses nouvelles techniques. Enfin, il ne faut pas croire que les explications sur l’art de la boulangerie soient oubliées, quelques bribes saupoudrées ici ou là, renseignent sur les caractéristiques du pain d’épices ou du castella. Les quelques aperçus de ce qui se passe au même moment à la filiale Pantasia rappellent que le travail du boulanger n’est pas facile : il suffit de voir combien souffre le malheureux Kinoshita.
Un huitième volume à la hauteur des précédents, où l’action et l’humour – pas toujours fin – ont la part belle. La recette marche, l’essoufflement paraît encore lointain. Pour le moment, on en redemande.
>>> Lire la chronique du tome 1 de Yakitate Ja-pan !
Très bon volume certes un peu moins drôle que les précédents mais il y a de bons moments. A noter également l'originalité des épreuves de la coupe monaco qui renforce l'intérêt de l'histoire qui pourrait parraitre une peu répétitive. Bref c'est toujours un bon moment de lecture.