L
es pirates n’en peuvent plus : ils se débarrassent de leur capitaine improbable, de ses livres et de sa femme muette, et mettent le cap sur l’île de Wahlala pour s’emparer du trésor d’une des fameuses cartes. L’occasion de s’apercevoir qu’ils n’ont pas forcément besoin de lui pour s’empêtrer dans les situations les plus loufoques…
Un album par an : on va bientôt pourvoir parler de millésimes pour le Ratafia. Un comble pour les œnophiles, pour lesquels cette boisson n’est qu’un vulgaire apéritif à base de vin. Mais pour les lecteurs avertis, c’est plutôt un mets raffiné à base de jeux de mots truculents et de situations ubuesques, qu’on consomme avec un plaisir jubilatoire depuis Mon nom est capitaine.
Ce millésime 2007, donc, vient chatouiller nos méninges endormies après une période des fêtes pas toujours digeste, surchargée de blockbusters pas forcément subtils. Assurément le meilleur moment pour le savourer, car ce n’est bien sûr pas une intrigue éblouissante qui nous est proposée mais bien le même humour décalé qui fonctionne d’autant mieux qu’il se fait rare. Et même si désormais il n’y a plus d’effet de surprise, le concept étant bien rodé, les gags s’enchaînent toujours sur un rythme débridé, les dialogues sont toujours aussi croustillants. A tel point qu’on se triture volontiers l’esprit pour chercher des jeux de mots là où il n’y en a peut-être pas. A l’inverse, certains sont parfois tirés par les cheveux, ou peu accessibles comme ce titre en clin d’œil au concurrent malheureux du Goncourt 2005. Pour autant, on ne va quand même pas blâmer un auteur de ne pas prendre ses lecteurs pour des imbéciles… qui plus est, ce principe de différents niveaux de lecture a fait le bonheur de plusieurs générations de lecteurs d’Astérix qui ont redécouvert leurs albums fétiches sous d’autres points de vue à mesure qu’ils comprenaient l’humour de Goscinny.
La recette est donc connue et efficace, mais les auteurs n’hésitent pas à se remettre en question comme en témoigne cette évolution notable du graphisme. Salsedo est passé du crayon à papier au feutre pinceau pour un résultat qui paraît plus chaud, mais peut être moins lisible. Les couleurs vives conservent en tout cas leur importance dans le potentiel comique, et dans l’accessibilité de la série à un public bien plus large que d’autres jouant sur un registre similaire.
Le Ratafia 2007 est donc un très bon cru, sans doute plus amusant que le précédent. Pour patienter jusqu’au prochain, un détour par le blog de la série s’impose, et bonne nouvelle, c’est à consommer sans modération !
Décidément, RATAFIA n'en finit plus de nous faire rire, avec ce troisième album de très haute volée ! Des situations toujours aussi absurdes et abracadabrantes, des personnages terriblement attachants et des nouveaux hilarants, des jeux de mots savoureux ... le tout servi par un dessin toujours aussi impeccable. De l'aventure, de l'humour, de beaux dessins ... pourvu que ça dure !
A mon sens, le plus sympa des trois albums sortis à ce jour. Toujours la même facilité pour des jeux de mot +/- finos mais toujours plaisants avec en plus dans ce tome l'arrivée de quelques personnages connexes très attachants ( Cicérohn, Agoyath ou Zombie apparu dans le tome précédent ). Vivement le prochain tome qui cloturera ce cycle
Les pirates de Ratafia sont de retour ! Toujours autant de jeux de mots (les auteurs se sont visiblement lachés) et de situations cocasses. Charles qui a peur des poules au point de rester scotché contre un mur, Romuald devenu Capitaine et dictateur, une espèce d'Arche de Noé avec Adam et Eve façon club Med... On en redemande !!!