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raquée par le clan de Lord Rutter, Volunteer découvre la vérité sur ses origines et sur les liens qui l’unissent à Ruby, ce vampire au visage brûlé qui prend plaisir à massacrer les êtres qui lui sont chers. Une vengeance est à l’œuvre… Les enjeux se précisent lorsqu’elle reçoit des mains de l’énigmatique Prometheus une enveloppe contenant le bonnet d’Elliot, le fils de son amie Dolly…
Evacuons d’emblée la traditionnelle comparaison avec Rapaces, les séries sur les vampires sont si rares que l'exercie paraît inévitable à défaut d'être toujours pertinent. Si les deux ont démarré en trombe grâce à un scénario inventif et nerveux, Volunteer a su conserver tout au long de la trilogie un style tout en retenue et en subtilité, quand la création de Dufaux et Marini s'est dispersée pour évoluer vers le baroque et le spectaculaire au détriment de l’intrigue.
Rassuré sur ce point essentiel dès les premières pages, le lecteur pardonnera peut-être une attente un peu longue depuis le tome 2 (lire la chronique ), qui avait confirmé le potentiel de la série mais également divisé en ce qui concerne son traitement graphique. N’en déplaise aux sceptiques, Benoît Springer persiste pour cette dernière partie dans un style qui a évolué vers un trait de moins en moins précis au fil des pages. Très stylisé, moins lisible, pour un objectif qui n'apparait pas évident, tels sont les commentaires qui pourront ressurgir à la découverte de ce dernier volet. A moins que ce soit lié à quelques difficultés à aller au bout du projet, hypothèse étayée par le temps écoulé entre les tomes 2 et 3 ? Sans incidence sur l’intérêt de l’histoire, cet aspect agacera à coup sûr certains lecteurs.
Heureusement, la qualité de la narration ne se dément pas au cours de ce dénouement. Volunteer a beau être le premier scénario de Muriel Sevestre, elle franchit avec aisance le cap, toujours délicat dans un thriller, de la révélation finale. Evitant depuis le début les dialogues inutiles ou redondants avec l’action, élaguant des passages qu’on devine sans intérêt, elle laisse le soin au lecteur de remplir les blancs de l’histoire. Avec, c’est vrai, le risque de manquer de clarté, comme dans ce final très ouvert. Mais pour un album qui aspire à séduire un large public, c’est plutôt agréable et finalement assez rare de ne pas être pris pour un simple d’esprit, qui aurait besoin qu’on lui décortique des évidences.
Cette trilogie s’achève sur un sentiment ambigu : l’ensemble est plutôt réussi, même si le graphisme manque d’homogénéité et s'il subsiste un brin d’insatisfaction. La rançon sans doute d’une entrée en matière très prometteuse : le lecteur devient exigeant. La série mérite pourtant que l'on s’y attarde et il sera intéressant de suivre à l’avenir le travail de Muriel Sevestre.
Le scénario est plutôt bon et bien traité, le fin est très intéressante bref on passe un bon moment même si ça demeure quand même très très classique. Cependant c'est plus au niveau du dessin que le bas blesse car plus on avance des les albums et moins je l'apprécie ce qui m'a gacher un peu la fin dommage.