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roisième et dernier recueil de chansons illustrées proposé par Christophe Arleston donnant le la à un groupe de dessinateurs aux styles aussi différents que peuvent l’être ces filles de fortune.
Pas simple d’arriver à cette troisième compilation alors qu’on avait déjà pu lire Chansons de Gainsbourg en BD (Petit à petit), Le petit Gainsbourg illustré (La sirène) ou Beauté cachée (Albin Michel) pour ne rester que dans le domaine de la BD (ou assimilé). Et pourtant difficile d’être lassé. Un album comme celui-ci, on ne le lit pas, on l'éfeuille avec un juke-box dans la tête (laissons le lecteur mp3 de côté).
Place aux femmes cette fois comme le suggère le sous-titre ? Ce serait abuser tant leurs fragrances exhalent d’une majorité de chansons de Sir-Ge. Difficile de passer après Melody et Marylou, objets de toutes les attentions du volet précédent ? Indiscutablement, tant L’histoire de Melody Nelson et L’homme à la tête de chou constituent des références et dessinent des portraits de filles, de femmes, de maîtresses, voire d'icônes d'une époque, qui marquent l'esprit. Là, le défilé offre une palette variée et non dépourvue de charme et la play-list quelques incontournables, qu'elles soient liées ou qu’ils soient nés de la morsure des aléas amoureux (Je suis venu te dire…) ou d’une volonté de ciseler des personnages et des titres d’apparence anodins mais finalement à l'impact imparable (Sea, sex and sun, Harley-Davidson…).
Mais il y a eu Melody…
Ah ! Melody… L’époque était à l’album-concept. Fracassant maelstrom dont la durée n’atteint pas la demi-heure concocté avec l’immense Jean-Claude Vannier et où se côtoient acoustique aux accents symphoniques et électricité sèche du rock. Depuis, il reste au Panthéon. Inoxydable plus de trente cinq ans après sa sortie. Combien d’albums de petits miquets peuvent-ils se prévaloir de ce privilège ?
"Ah ! Melody, tu m’en auras fait faire des conneries…" La dernière, toute relative, étant de ne pas vraiment parler d’un album dans une chronique...
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