D
ans le Paris des années 30, la condition des ouvriers est difficile, le travail est harassant et la contrepartie financière insignifiante. Pour survivre, André multiplie les combines diverses allant même jusqu'à l'escroquerie en usant de l'arrêt maladie. Son avenir s'annonce bien morne lorsqu'un rayon de soleil survient dans cette triste existence. La jolie Gina lui offira-t-elle le bonheur auquel il aspire ?
Le Soleil n'est pas pour nous est le deuxième volet de l'adaptation par Philippe Bonifay de la Trilogie Noire, écrite par Léo Malet au sujet duquel on dit qu'il « ne doit rien à personne, mais que le roman policier lui doit tout ». Au regard des aventures de Nestor Burma, la portée de cette formule ne souffre aucune contestation. On regrettera cependant de ne pas retrouver la même verve, la même passion dans cet album dont l'intérêt principal réside dans la manière dont est dépeint la ville lumière entre les deux guerres. Le dessin de Youssef Daoudi exprime parfaitement cette dureté de l'époque avec des décors bénéficiant visiblement d'un solide travail de documentation.. Malheureusement il n'y a rien de captivant dans cette descente aux enfers hautement prévisible. La relation passionnée d'André avec Gina entraîne celui-ci dans une spirale destructrice où seule la mort pourrait apparaître comme la solution à tous ses problèmes.
La qualité du trait du jeune dessinateur est insuffisante pour relever une intrigue insipide où les personnages ne suscitent pas de sympathie. Cet album vaut peut-être pour le reflet qu'il offre d'une certaine époque, mais manque clairement de relief.
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