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iver 1933. Pierre Lucas-Ferron, pilote de l’Aéropostale, s’écrase sur la Cordilière des Andes. Il est sauvé par Allan Thompson, pilote lui-aussi venu faire des prises de vues sur les hauteurs enneigées. C’est la première rencontre du français et de l’américain qui deviendront à la fois amis et rivaux.
Charme d’une époque patinée par le temps, fascination pour un milieu propice aux rêves et aux fantasmes, efficacité jamais démentie de la rivalité masculine, exploits sportifs, mécaniques puissantes et rutilantes, touche d’érotisme. La liste des atouts d’Au-delà des nuages est copieuse, sans pour autant être trop belle pour être honnête. Le récit se lit avec un soupçon de nostalgie pour une période pourtant non vécue et avec la tendresse qu’on peut avoir en regardant quelques classiques sur TCM. Si le suspens et le frisson ne sont pas les caractéristiques principales de ce premier volet, le billet est néanmoins pris pour découvrir la suite.
Puisqu’on parle d’univers cinématographique, il est indiscutable que le décor et les accessoires occupent le premier plan dans ce Duels. Unanimement salué par ses pairs passionnés et experts en aviation mais aussi par des amateurs moins attachés à la fidélité du rendu des « zincs », Romain Hugault se montre on ne peut plus à l’aise pour mettre en scène les pilotes et leurs machines. La volonté d’offrir sur un plateau l’altitude et l’ambiance des meetings d’exhibition aux férus de la discipline comme aux novices les plus absolus est tangible. La vision de la couverture, totalement réussie dans sa composition, en est la preuve. Les rictus mal contenus qui ponctuaient la découverte de certaines expressions de visages ou choix de textures d’arrière-plan dans le Dernier envol appartiennent au passé.
Sans vouloir céder au concert de louanges enamourées des esthètes, le moins que l’on puisse dire c’est qu’on en a pour son argent. Au-delà des nuages, ce n’est pas du vol.
>>> Voir la preview d'Au-delà des nuages
Le graphisme est absolument sublime, que ce soit les dessins, la mise en couleur et le cadrage, tout est parfait. Les personnages donnent l’impression d’avoir existé et Marie, l’élue de nos deux pilotes, est magnifique.
J’ai beaucoup aimé cette histoire d'amitié, de rivalité et de passion au début de l’âge d’or de l'aviation.
Franchement digne de toute bonne bibliothèque !
Avis sur la série:
Une BD dessinée par un tout jeune auteur très talentueux à savoir Hugault Romain. L’action du premier tome se situe entre les deux guerres mondiales à l’époque où des aviateurs s’affrontaient lors de courses. Nous vivons à l'époque de l'âge d'or de l'aviation avec les premiers héros qui inventent l'art de la voltige.
Le dessin est réellement époustouflant de réalisme et de beauté notamment les paysages de montagnes et les combats aériens. Les scènes d’action sont très réussies car on a l'impression d'être happé par le vide et de ressentir la vitesse de ces engins. La mise en couleur est tout bonnement magnifique.
Le scénario est plutôt banal : Pierre et Allan au départ amis tombent amoureux de la même femme et vont s'affronter sur le terrain de l'aviation. L’histoire demeure cependant très captivante.
Le second tome semble un peu rompre avec le premier en ce qui concerne l'histoire d'amour. Le final est une vraie réussite du genre même si elle n'est guère surprenante.
Respect, amitié et rivalité pour une leçon de voltige romantique! Achat indispensable!
Note Dessin : 5/5 – Note Scénario : 4/5 – Note Globale : 4.5/5
Voilà un très bon diptyque servit pas un dessin très réussi, des couleurs fort bien faite et un scénario très prenant quoique classique. Cette série évite le côté catalogue technique et mode d'emploi pour monter et démonter un moteur d'avion les yeux bandés une main derrière le dos ce qui est un point positif. L'histoire entre les différents personnages est sommes toute classique mais bien traitée et accrocheuse. Bref on passe un très bon moment.
L'histoire est classique, très classique (un trio infernal) et surtout magnifiquement illustrée. Bravo !
Les avions sont de toute beauté. Le genre d'histoire qui fait penser pêle-mêle au "vent des hélices" de Didier Daurat, à "vol de nuit" d'Antoine de St Exupéry, aux "ailes du courage" ou encore à "Aviator". Des carlingues profilées pour la course (je ne parle pas que de la plastique de la miss), superbement mises en couleurs. Les reflets sont superbes.
La vitesse des "racers" est rendue de façon stupéfiante (la coupe Deutsch de la Meurthe et la course de pylônes US). Ca décoiffe alors que les autres avions font plus "sages". Impressionnant de réalisme ! C'est sans doute dû aux cadrages et aux fonds flous.
Qu'est ce qui ajoute encore à mon bonheur ? Ce sont (presque) tous des avions rares : l'hydravion Siko, le trimoteur Dewoitine 338, le Laté 300/301, le Ford Trimotor. Les auteurs se font plaisir ... Ca change des Spits, Me 109 et P51D !
Ca me rappelle une discussion avec E. Loutte (Biggles détective) qui, lui aussi, s'amuse à chercher des avions peu connus (ou pas connus du tout) pour ses histoires (genre HP42), ce qui n'est pas toujour simple, les fonds documentaires état parfois réduits à peau de chagrin.
Points négatifs : certains visages (réflexion déjà faite par beaucoup avant moi) et les textes à l'informatique (sur les affiches, les journaux, un cendrier, sur la carlingue du siko), je n'accroche pas du tout. Désolé !
... Plus je regarde les planches et plus je me dis que Pierre Lucas-Ferron doit beaucoup à Jean Mermoz ...
Sympa dans l'ensemble. Le côté historique est intéressant, les histoires de culs, limites nunuches, beaucoup moins. J'avais de loin préféré les courtes histoires du "Dernier Envol". Le dessin est très plaisant.
Je me méfie des bds sur le sujet de l'aviation, m'attendant à un catalogue technique de l'aéronautique comme c'est souvent le cas en général ; et puis, en ce qui concerne la bd dans ce domaine, je croyais que buck danny et nos compères tanguy et laverdure avaient déjà tout dit. La bd d'aviation, c'est une bd d'aventures, c'est tout ! Et là, surprise, ce n'est pas une bd d'aventures ! La couverture est plaisante (aah, la belle pin-up) et donne envie de découvrir l'intérieur (de la bd, pas la pin-up). Si le thème de la rivalité et du triangle amoureux n'est guère original, cette bd est superbement réalisée, le scénario apporte ce qu'il faut de péripéties avec des personnages attachants et le trait de hugault, tant pour ses héros que ses mécaniques, est de "haut vol" si je puis me permettre ce jeu de mots facile. Un beau livre au parfum nostalgique dont on attend la suite...
Bien réalisé, mais le scénario est pauvre. Donc déçu, notamment compte tenu de la précédente réalisation au scénario très pointu et original (Le Dernier Envol).
En attendant et espérant du mieux sur le tome 2...
Très très beau dessins, superbe mise en couleur, histoire classique mais quels beaux dessins
Très beaux dessins, les personnages sont attachants et le scénario bien construit. Le monde de l'aviation est décrit de façon si plaisante et réaliste qu'il doit intéresser également les néophytes dont je fais partie.
A suivre absolument.
excellent , vraiment excellent .
dessins superbes , details fouilles des avions , couleurs magnifiques .
ajoutez à celà un scenario fort plaisant
et vous obtenez un album du même niveau que le précédent " dernier envol "
Hugault confirme ... pour notre plaisir