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iccardo n'est pas un petit garçon comme les autres : il vit à l'hôpital. Sa mère est loin, sa soeur ne sait pas trop ce qu'il a et pense vaguement qu'il est un vampire. Autour des enfants, une grand mère qui raconte beaucoup d'histoires, un grand-père volage, un père disparu et une mère folle.
Ignatz est une collection d'albums courts, dont l'enchaînement crée une histoire. Pris individuellement, cependant, ils ne sont pas extrêmement parlants, et c'est le cas de Reflets. Une trame s'esquisse, des personages se dessinent et... l'album se termine. Il montre cependant un instantané, une photographie prise à un moment précis de la vie d'une petite fille et qui souligne la difficulté qu'ont les enfants à accepter la maladie d'un frère ou d'une soeur, et cette sensation que l'autre fait semblant pour focaliser l'attention familiale.
Corona a un dessin fouillé, qui fait penser au trait de Quentin Blake. Il cherche moins à représenter une scène qu'à être un vecteur d'émotions, ce qui aide assez bien à suivre son personnage, complètement paumée dans un monde auquel elle ne comprend rien.
Reflets est un album dont on attend une suite entre impatience et curiosité, ne serait-ce que pour comprendre ce que l'auteur a bien pu vouloir dire...
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