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mbarquée pour l'Afrique, Violine a retrouvé son cher papa, François, joueur de poker sur un bateau à aubes. L'héroïne aux yeux violets va en apprendre un peu plus sur ses origines. Elle découvrira que la femme revêche qui l'a élevée n'est pas sa mère, que son père a lui aussi été élevé par cette marâtre obsédée par l'hygiène, que sa véritable mère a été emmenée par des soldats révolutionnaires...
Via un monologue du père de Violine, ce numéro répond à de nombreuses questions que notre petite héroïne s’étaient posées à propos de ses origines. Mais le point fort de cet album (et aussi de la série) n’est pas tant ces révélations mais bien la manière dont les auteurs sont arrivés à mêler des sujets sérieux avec un humour, parfois naïf, emprunté aux traditionnelles séries pour enfants. En effet, les souvenirs de son père feront mal : trahisons, cruauté, avarice et même le meurtre ponctueront son récit. De plus, l’intervention de régiments en rébellion permettront aux auteurs une critique cinglante de la mainmise des multinationales sur les ressources de l’Afrique, entraînant dans leur sillage misère et corruption.
Malgré ces éléments, La caverne de l'oubli n’en reste pas moins un album sympathique à lire, sans prétention et au vocabulaire compréhensible par tous. Parfois humoristique, le ton de l’intrigue est indubitablement positif : malgré les injustices de notre monde, les gentils ne sauraient perdre et le méchants n’échapperont pas à un juste châtiment. Le trait de Krings, qui confirme sa prise en main de la série, respecte les canons des séries familiales : un trait expressif, dynamique, quelque peu caricatural et quelquefois naïf, ainsi qu’une mise en scène et un découpage on ne peut plus classique.
Violine est une de ses séries si typiques du catalogue Dupuis qui arrive, comme tant d’autres, à intégrer dans la BD pour enfants des éléments beaucoup plus « sérieux ». Il s’agit d’une série de transition, permettant aux jeunes lecteurs de se familiariser avec le côté sombre de notre monde, tout en gardant cet optimise forcené propre à l’enfance.
Sans aucun doute, une vraie réussite.
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