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our Martinien, la roue a tourné. Editeur à succès, membre de la haute société, futur père, il souhaite désormais conquérir d'autres horizons. Il peut par ailleurs toujours compter sur l'indéfectible amitié de son cher Aimé, rongé par le mal, aussi disponible que discret. Mais les choses ne sont pas faites pour rester indéfiniment en l'état, surtout lorsque tout va bien, et la roue va tourner encore et encore...
Léviathan laisse un sentiment mitigé. Rendez-vous avait été pris pour cet épilogue : pour être surpris, charmé ou touché. Et si possible les trois à la fois en vivant de derniers instants aux côtés des deux compères. Même si ce n'est pas une nouveauté dans la série, le recours massif à la voix off garde pourtant le lecteur à distance, lui donnant le statut définitif de spectateur qui regarde la scène de loin. Par ailleurs, l’histoire d’amitié du début est toujours là mais se trouve, en exagérant un peu, reléguée au même plan que d’autres thèmes moins propices à la chaleur et à l’émotion.
A plusieurs reprises en effet, les chemins dérobés qui s’ouvrent (l'épisode Léviathan raconté par le capitaine, la montée du courant anarchiste, la cohabitation des classes, l’univers de l’édition) interpellent. Au point de s’interroger sur ce qui unit les thèmes abordés. Au point de guetter le sésame, l’étincelle qui révèlera la cohérence de l’ensemble. Mais y a-t-il finalement d'autres fils conducteurs que le nouveau déluge de feu qui rappelle l'incident du tunnel du 1er tome, le personnage de la Dame blanche qui hante jusqu'à l'obsession ou, bien sûr, la maladie et l'amitié ? On pourra toujours dire que la voie était toute tracée vers une plausible fin et qu’il était nécessaire de semer ici et là quelques dérivatifs pour ne pas plonger trop tôt dans d’inexorables ténèbres. Sans doute, et la boucle est de fait bouclée. Mais si le pathos est largement évité on pouvait néanmoins s'attendre à plus d’humanité. A moins que chacun d'entre nous ne soit définitivement seul. Le fait d'être accompagné, ne fût-ce qu'un instant, n'y changeant fondamentalement rien.
Sur le plan graphique, la patte de Mottura est désormais familière et c’est avec plaisir qu’on retrouve ses scènes de foules fourmillantes et ses environnements urbains parsemés d’architectures monumentales. Là, en bonus, la visite de la Nouvelle York et la relecture de l’accident du Hindenburg lui offre le loisir de s’essayer avec succès à des perspectives étourdissantes. Les bémols viendront peut-être de couleurs un peu surprenantes parfois (l’arrivée au port de New-York, sa foule et son paquebot), d’une moto japonaise moderne qui dénote avec le style des autres véhicules (symbole caché ?) ou d’une couverture qui cette fois surprend plus qu’elle ne séduit. En marge, on plaint les auteurs qui vont devoir affronter les questions portant sur un rapprochement entre le Kraken de l’inepte second volet de Pirate des Caraïbes et leur Léviathan, probablement plus inspiré par la légendaire créature biblique.
Les cendres de Carême refroidies, l'abstinence ne devrait pas être trop longue : place dans un futur proche au nouveau projet du duo Bec-Mottura (Romutta ?), Deus.
Dessin désagréable et pseudo-philosophie ; scénario inexistant. Rarement je me serai autant ennuyé qu'en parcourant cette série.
Une catastrophe.... et je pése mes mots..
Il me semble même que c'est à dessein que l'album est si mauvais...
Le vide total du scenario, le remplissage, l'autoréference sont tellement médiocres que cette bd est rare....
Le dessin est acceptable pourtant, il ne raconte juste rien...