C
omme beaucoup de jeunes, Thibault et Alex rêvent de tout quitter pour découvrir le vaste monde. Les deux amis décident de partir vivre en Angleterre. Mais comment s'amuser si tout est organisé ? Mieux vaut partir "à l'arrache" avec une idée vague de l'endroit où on va dormir et quelques Traveller's chèques. Mais l'installation ne sera pas forcément si simple que ça.
La seule chose que l'on peut reprocher aux "32", c'est que 32 planches, ça fait court. Passé ce détail, il faut bien se rendre à l'évidence : si le format feuilleton fonctionne si bien, depuis si longtemps et dans tant de médias différents, c'est qu'il a beaucoup plus d'avantages que d'inconvénients. Dans London Calling, ce qui surprend, c'est la densité de ce premier tome, porteur de toute la problématique de la série. Pas de scènes d'introduction, on est tout de suite dans le vif du sujet. Et les deux premières planches préviennent dès le début, ça va être sanglant.
Graphiquement, Gaultier est passé par là, c'est évident. Phicil saute dans la cour des grands en suivant les pas d'un aîné plutôt glorieux, on peut trouver pire. Et ça marche, le style est dynamique et enlevé, les couleurs de Drac pêchues, les planches bien calibrées.
Plus qu'à attendre trois mois pour voir la suite d'une aventure qui commence bien mal, et qui visiblement ne vas pas aller en s'arrangeant !
J'aime bien le format Futuropolis, j'ai bien aimé les couleurs du début.. Et puis bon, j'attends la suite avec impatience et je viens de m'apercevoir qu'il y aurait une suite...
Super mais Phicil peine à mettre une certaine ambiance londonienne, je pense en particulier à la "carte postale" trop évidente de la page 27 ou un taxi X5 noir précède un bus double deck rouge...
Mais je vais lire la suite va !
London Calling : le titre d’un des meilleurs albums rock de tous les temps, par les mythiques « The Clash ». Le ton est donné : nostalgie ! Le nouvel opus de Sylvain Runberg – décidément prolifique, et ce n’est pas fini ! – est mis en image par Phicil servant un dessin très dépouillé, mais efficace. Quant à l’histoire, on pense immédiatement à « L’Auberge Espagnole » et les heurts et malheurs d’un étudiant Erasmus. Ici, c’est un peu différent en ce sens que l’Erasmus est un flash back, et c’est plutôt le souvenir de celui-ci qui motive Thibaut de revenir à Londres pour s’y installer. Mais cela ne se passera pas comme il l’espérait. London Calling a du mal a véritablement accrocher le lecteur : Runberg nous propose une soundtrack (Sonic Youth, New Model Army, Blur, Nirvana,…) mais a un peu de mal à assurer le contenu. Cependant, ce n’est que le premier tome sur neuf, et encore beaucoup de choses peuvent se passer. Surtout que dans les premières pages, nous voyons Thibaut complètement hagard, perdu, dans les couloirs de l’armée. Essaye-t-il de se faire réformer comme il le suggérait précédemment, où bien a-t-il véritablement pété un plomb à cause d’une expérience complètement déstabilisante vécue à Londres ? C’est une ouverture à une dramatisation du récit, et donc je lui accorde très largement le bénéfice du doute. Et je m’en vais réécouter Sonic Youth et Blur, tiens ! 3/5.