1963. Recluse en pays Navajo depuis son retour de Cuba, Pandora se morfond dans l’espoir de retrouver la trace de Chance, son compagnon d’aventure. Elle, ce sont les Sœurs de l’Eternel tourment qui l’ont retrouvée. D’autres devraient suivre, animés par des intentions moins pacifiques. A sa grande surprise, la Mère supérieure lui propose en effet une alliance pour combattre le Roi jaune a.k.a Howard Hugues. Dans le même temps, John-Fitzgerald Kennedy a prévu de passer par Dallas…
Alors qu’on peut avoir de la peine à suivre L’Histoire secrète, série sensée dévoiler les origines des cartes magiques, c’est un plaisir de retrouver la première préquelle de l’univers d’Arcanes. Probablement parce que le ton y est plus léger, typique de l’esprit Série B et qu’il n’est pas nécessaire de subir de commentaires lourds à digérer rendus indispensables par de périlleux sauts dans le temps destinés à pointer des moments-clés de l’histoire de l’Humanité. Ici c’est plus simple, plus concis, plus percutant et aussi mieux présenté. Après on peut tiquer ou saluer le talent du scénariste dans son entreprise de vouloir rattacher des évènements marquant aux faits et gestes des détenteurs des cartes. Tout s’enchaîne plutôt bien dans ce J.F.K avec un ensemble plutôt copieux en icônes du début des 60’s. Jugez plutôt : au menu, on trouve, cités ou en chair et en os, Hugues, Charles Manson, JFK, Jack Ruby, LH Oswald, quelques bikers et, il s’en est fallu d’un rien pour qu’on l’aperçoive la créature de Roswell. Dame Aker est là aussi, plus pimpante que jamais, pour une jonction avec L'Histoire secrète. Sans oublier ces nonnes flingueuses qui avaient fait sensation dans le deuxième volet de la série initiale et que certains se languissaient de retrouver.
L’ensemble soigneusement et efficacement mis en image est rendu digeste par Damien qui exploite avec talent l'alternance des scènes d’action et des explications proposée par son scénariste. Cette énergie permet de soutenir le rythme du récit avec un découpage varié, jalonné de phylactères qui pétillent en cascades. Coup de chapeau particulier à la très amusante planche 21 et à son Manson totalement givré qui s’agite dans un plan fixe de huit cases.
Forcément à des années-lumière du JFK d’Oliver Stone, celui de Pécau et Damien termine allégrement le 1er cycle d’Arcane Majeur, faisant oublier le tome précédent plutôt décevant. Un temps annoncée en septembre, la suite est attendue, tout comme la 2ème partie du Cercle de Patmos.
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Après avoir lu Arcanes, je me suis mi a celle ci.
Niveau dessin c'est très sympas, coté scénario c'est parfois plus compréhensible que la série mère, et elle permet d'en savoir plus sur Pandora.
Me reste plus qu'à lire le 5ème.
A l'occasion de la sortie du tome 5, j'ai relu avec un grand plaisir je l'avoue J.F.K. Le scénario est bien construit et décrit un évènement majeur de l'histoire des USA vue sous un autre angle. Pandora et Chance y sont attachants. Les planches ne sont pas prises de têtes et sont illustrés par des dessins aux couleurs simples et souvent lumineuses. Un polar qui puise ses racines dans le fantastique sans pour autant tomber dans les excès de la série Arcanes.
Arcane majeur est une série beaucoup plus réussie que son ainée (arcanes) et sa cadette (l'histoire secrète), car s'éparpillant moins dans son récit, mais il faut reconnaitre que pécau a réussi à créer un univers dans lequel les questions posées dans une série trouvent réponses dans une des autres, alors que ces dernières se déroulent toutes dans un espace temps différent. Le trait de damien, à la fois rétro et moderne, colle à merveille pour cette série au ton 60's et achevant de rendre la bd très agréable à suivre.
Très bon album qui porte une fois de plus sur un fait historique très intéressant. C'est un vrai plaisir de suivre cette histoire pleine de suspense (même si on en connait forcément une partie de la fin). Le fait que les "gentils" ne gagnent pas toujours est aussi une bonne chose mais il est déjà difficile de distinguer des "gentils" parmis tous ces personnages jouant sans cesse à retourner leur veste. Le recit et même l'univers sont très complexe ce qui entraine une plus grande attractivité et des possibilités de développement toujours très intéressantes. Bref c'est très prenant et j'attend la suite.
Décidément, cette série prend de plus en plus d'ampleur, parvenant même, à mon avis, à éclipser la série mère.
Le scénario ici conté est plus "humain". On ne peut s'empêcher de s'attacher à notre jeune héroïne, victime de toutes sortes de déboires mais qui peut compter sur des amis solides.
Le dessin est toujours aussi beau. Mention particulière pour la couverture, que je trouve absolument superbe.
NB : Dommage que Delcourt ne soit pas fichu de faire des coffrets avec cale qui permettent effectivement de caser les 4 tomes. Grrrr...