O
n croyait avoir tout compris. Du moins, on avait à peu près suivi la trame étourdissante conçue par Bajram jusqu’à la fin du prédécent tome, Babel. Et ne restait qu'une insondable tristesse, aussi grande après le suicide d’un seul homme qu’après la destruction de la Terre quelques pages en arrière. A quoi bon, un ultime volume, finalement ? Pour sombrer encore plus bas ? Pour vérifier que la capacité d’autodestruction de l’humanité ne connaît pas de limite ?
Bajram avait pris son soin de tuer l’espoir avec le suicide de son héros Kalish, physicien génial qui n’a pas supporté de voir l’usage de la technologie par l’homme. Et il ranime la flamme en quelques pages au point que ce dernier tome, pourtant moins dense en action et toujours plus chargé en explications abruptes, sera celui qu’on dévorera le plus vite.
On croyait avoir tout compris, comme Kalish, mais on n’avait pas tous les éléments. Et il va falloir de nouveau quelques aller-retours spatio-temporels, et quelques révélations de personnages supposés disparus pour qu’enfin le mystère soit levé et que la boucle bouclée. Pour une happy end inespérée ? Le concept de fin est inapproprié ici et c’est justement d’une boucle qu’il s’agit. D’apparence si complexe, l’intrigue est finalement assez simple, quand on peut l’appréhender dans son intégralité. Simple mais puissante, et si habilement menée ! Et pourtant, elle ne serait rien sans certains personnages dont la dimension insoupçonnée apparaît enfin dans toute son ampleur ici. C’est là qu’il faut saluer le travail de l'auteur, qui ne s’est pas contenté d’imaginer un concept génial. L’ensemble de la série bénéficie d’un travail de narration remarquable compte tenu de sa complexité, et les personnages, tous soignés, ont été attachants dès leur apparition tout en continuant à réserver des surprises jusqu’à la fin.
Et que dire du graphisme, impeccable de bout en bout ! Bajram y a insufflé une vraie personnalité (angles et cardages spectaculaires, palette rougeoyante caractéristique…) tout en se livrant à des expérimentations techniques sans jamais sacrifier la qualité. Le Patriarche a ainsi été intégralement réalisé par ordinateur, et le résultat est tout simplement bluffant, surtout pour quelqu’un qui avoue ne jamais être satisfait de ses dessins.
L’histoire s’achève donc sans jamais avoir déçu, 8 ans après son premier tome qui avait déjà soulevé l’enthousiasme. Sacrée gageure, dont on mesure encore plus la portée grâce au supplément de quelques pages qu’on trouve en fin d’album. Cet appendice offre une vision inédite de l’extraordinaire trame mise en place, notamment via un schéma présentant l’ensemble des événements dans le temps. Fascinant, au point de ressentir l'envie de se replonger immédiatement dans l’ensemble de la série pour y déceler une éventuelle incohérence.
Mais qu’importe… la théorie de l’auteur sur le voyage dans le temps est passionnante, y compris sur le plan scientifique, mais il n’est pas un physicien. C’est en revanche un formidable conteur d’histoires, qui grâce à cette œuvre magistrale, pourrait convaincre jusqu’aux plus réticents à la SF de le suivre n’importe où et dans toutes les époques. Incontestablement, Universal War One sera désormais une référence du genre.
>> Lire la chronique du tome 5, Babel, par Croaa
>> Voir l’expo Bajram
20 années se sont écoulées depuis le premier tome et je découvre ce paradoxe temporel qu'est Universal War One. Un récit ingénieux sur notre avenir spatio temporel, alimenté par des protagonistes haut en couleur et un dessin inspiré.
Un space-opéra grandiose à dévorer d'urgence et à conserver pour sa relecture future !
J'ai adoré cette série que j'ai lue d'une traite ! Si vous êtes amateurs de science fiction et de voyages temporels, alors Universal War One est fait pour vous.
Cette avis concerne l'ensemble de la série.
Sans être le chef d'oeuvre annoncé, cette série à le mérite de réunir tous les éléments d'une bonne série de science fiction. Bajram va au bout de son intention et assume l'idée que l'être humain se perdra lui-même.
Seul petit bémol, il faut bien l'avouer, c'est la fin, un peu "légère" et comportant quelques détails incohérents.
A découvrir parce qu'il faut bien avouer que c'est tout de même rare de tomber sur des séries qui tiennent vraiment sur la longueur !...
Plutôt déçu par la fin. Je trouve qu'on a du mal à y croire.
Pourtant il y a de bonnes voire de très bonnes idées.
On aurait aimé un coup de théatre final moins prévisible et plus "cosmique"
Reste que Universal War One reste l'une des série de science fiction cultissime.
On attend avec impatience Universal War Two.
7/10 pour le sixième album.
9/10 pour la série.
J'ai beaucoup aimé le début, bon dessin, bons dialogues, scénario intéressant voire intriguant et puis patatras... un scientifique génial nous explique que le voyage dans le passé c'est possible quoiqu'en dise ce brave Einstein (on notera au passage une certaine vanité dans le discours à coups de grandes explications pseudo scientifiques)...
Eh bien désolé mais ça ne l'est pas et entre Bajram et Einstein, moi je vote Einstein... On me rétorquera que c'est de la science-fiction, ok mais j'apprécie qu'on reste cohérent dans l'imaginaire. Le paradoxe temporel ne le permettant pas, je n'accroche plus du tout...
Cette série est irréprochable, le scénart est une tuerie. Quand on ouvre le tome 1 qu'on lit quelques pages, on sait déjà que c'est du bon. Quand on ouvre le tome 2 qu'on lit quelques pages, on s'apperçoit que c'est du trés bon...ainsi de suite jusqu'à la fin.
Magistral!!!
Ce commentaire donne des indices concernant l'explication générale de l'histoire, la "théorie Barjam".
Hum hum: la fin de cette série m'a plutôt très déçu, et en écoutant l'avis général je ne suis pas le seul: alors pourquoi tant de frustration à la fin d'une série dont le point de départ était béton (graphisme superbe, très bons dialogues, personnages parfois un peu caricaturaux style 12 salopards mais bon..) Je pense que cette frustration vient de l'explication générale de l'intrigue par Barjam : pour que son scénario tienne, il nous avance une théorie qui tue n'importel quel lecteur qui s'identifie un tant soit peu au héros: LE HEROS N'AVAIT PAS DE LIBRE-ARBITRE, quoiqu'il fasse... tout était écrit d'avance. Tu ne peux rien changer de ton futur, tu vas à droite, c'était décidé, tu vas à gauche, c'était décidé, le futur est déjà écrit (c'est la mort du rêve çà !!!!!!).
Et là on se dit: mais alors, à quoi çà sert ? Bétonner un scénario, ok, bétonner le destin, aïe aïe...
Du reste le petit jeu pour le scénariste comme pour le lecteur de vérifier les événements passé/futur en reprenant les tomes perd de son intérêt d'un coup avec une telle théorie où de toute façon vous pouvez vous asseoir et ne plus bouger, tout est écrit d'avance...
Ce qui est terrible après la lecture d'un chef d'oeuvre, c'est l'impression de vide qui suit les sentiments intenses. L'apothéose de cette série ne peut être résumée sans risque d'être réduite ou dénaturée. Une seule solution : à lire d'urgence !!!
Voici la fin tant attendue de cette superbe série et une chose est sûr : elle est à la hauteur de notre attente. L'intrigue est très bien cloturée par un ensemble de révélation à la fois logique et, un peu, attendue mais également avec sont lot de surprises. On est vraiment plongé dans cette histoire et quand viens la dernière case de la dernière planche on a un léger pincement au coeur à l'idée qu'on ne retrouvera plus ces personnages si sympatiques. Pour moi c'est bien la preuve que UW1 est une série qui n'a pas trainé en longueur et a su conserver tout son intérêt sur les 6 volumes qui la compose. Voilà une série à ne rater sous aucun prétexte.
ça été un moment formidable de lire ce cycle
le seul petit défaut, c'est que j'ai trouvé le dessin moins soigné dans le 6.
mais quel sénario....
Cet avis concerne la série entière et pas uniquement le dernier tome.
J'aurais sans doute mis 10/10 si le dernier tome m'avait amené les sentiments tortueux que j'ai rencontrés lors de la lecture des cinq tomes précédents. Sans doute le symptôme de toute fin de séries, qui à quelques exceptions près, donnent ce sentiment de tristesse et de non-aboutissement, comme si quelque chose devait encore être dit, comme si on voulait encore un tome qui répondrait à toutes ces questions que l'on se pose encore. La fin m'a laissé sur ma faim, j'avais beau relire les pages supplémentaires en quête d'explication à ce sentiment d'insatisfaction qui m'animait, je ne trouvais rien pour évacuer ma frustration. Il manque quelque chose à ce tome, comme il manque quelque chose à tous les épilogues des grandes séries. Cette capacité de vous rassurer après que vous ayiez tourné la dernière page et que vous soyiez resté sur le c°°° en vous disant "ben quoi c'est fini" tout en ressentant ce petit pincement qui vous évoque le bonheur et qui vous dit que la bande dessinée peut parfois être si intelligente et que les chefs-d'oeuvre existent encore.
Chapeau bas Sieur Bajram, vous êtes entré au panthéon de la bande dessinée.
Aïe ! Je viens de finir de lire le dernier opus de cette grande saga et je suis déçu, déçu ...
Autant les autres tomes m'ont tenu en haleine, autant ce dernier me paraît fade.
Tout se passe bien jusqu'à la scène qui sert de couverture et là, patatra, toute l'histoire s'écroule !
La relation entre Kate et Kalish est baclée et Kate qui était une jeune femme moderne ayant des relations compliquées et intéressantes avec son père devient une "pondeuse" béate qui ne veut plus que reconstruire un monde idéal.
La fin est vraiment mauvaise.
Dommage car l'histoire (avant) était proche du chef-d'oeuvre et le graphisme impeccable.
Il est sans doute très difficile de finir en beauté un projet aussi ambitieux.
Je met moyen car le début de ce tome est dans la lignée des autres,sinon ...