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ous avions laissé nos quatre colocataires dans la panade après une fête ayant tournée au cauchemar dans leur appartement. La propriétaire veut les expulser, Toine découvre que Julien sort avec son ex, Jean-Mi multiplie les impairs au boulot, tandis que Max n’est jamais à cours d’idées plus loufoques les unes que les autres. Heureusement, ils sont jeunes et dynamiques, les filles ne sont pas loin, et il y a toujours des solutions à tout !
Après Monsieur Jean pour les trentenaires, Les colocataires est le pendant pour les jeunes d’une vingtaine d’années, à mi-chemin entre études et début de vie professionnelle. Dans ce genre de « tranches de vie », la réussite ne tient pas à une intrigue sophistiquée ou surprenante, ni même à un rythme soutenu, mais plutôt à la crédibilité des caractères, l’ambiance, l’enthousiasme qui s’en dégage. En ce sens, la série est une réussite. Certes, le degré d’émotion d’un film tel que L’auberge espagnole n’est pas atteint tant il donnait envie de tout plaquer pour reprendre ses études, mais les auteurs parviennent à instaurer une réelle communion avec le lecteur, qui se sent dès lors intégré dans le groupe et partage ses joies et ses peines. Les personnages ne laissent pas indifférent et c’est bon signe : chacun à son tour agace, émeut, révolte, appelle à la compassion… des sentiments simples mais efficaces, traités avec justesse.
Gueules de bois confirme la bonne impression laissée par le premier tome. Il ne faut pas y chercher une lecture bouleversante ou haletante, mais juste un excellent moyen de passer un agréable moment en bonne compagnie. Que demander de mieux pour bien commencer l’été ?
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