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gosfer, an 227 après Ego-One. Les humains vivent au rythme de ce que leur journal Ego Vox leur prédit chaque jour et des robots les assistent pour toutes les tâches du quotidien. Devant cette façade d’une technologie au service de l’homme, l’intelligence artificielle s’apprête à prendre le pouvoir. Mais la rebellion s’organise, grâce notamment à Milk Shake, robot fantaisiste au service de Wooker 3.07, un humain en revanche totalement embrigadé.
Après Orbital il y a quelque temps, revoilà un bon album de pure science-fiction qui ravira les amateurs lassés de placer tous leurs espoirs dans chaque nouveau tome de Sillage. La comparaison s’arrête là : pas d’aventure interstellaire ici, mais plutôt une vision d’un futur possible de notre société, dans lequel les machines « intelligentes » prennent le pouvoir. Immédiatement les références se bousculent : Philip K Dick, Isaac Asimov, Matrix, I, Robot, … On ne saurait mettre l’amateur en de meilleures dispositions !
Sans copier spécialement l’une d’entre elles, Céka y puise son inspiration et compose un univers à la fois très futuriste et très proche du nôtre dans lequel le quotidien le plus banal donne une assise crédible à l’ensemble. La bonne idée est de renverser les rôles habituels : le robot est malin, irrévérencieux et indiscipliné, tandis que son maître humain est un parfait crétin au fonctionnement binaire, totalement désemparé lorsqu’il sort d’un programme pré-établi. Pour le reste, l’intrigue est assez classique : des androïdes cachés vont révéler leur vrai visage et prendre le pouvoir, la rébellion va presque être écrasée mais le dernier espoir est porté par un personnage qui n’a que sa malice pour échapper au pire, et sauver le monde. Banal, mais suffisamment dynamique pour distraire.
L’originalité vient plutôt de la touche d’humour que les auteurs ont su introduire, notamment par les dialogues, mais aussi par le trait plutôt naïf, qu’on a plus l’habitude de voir dans Spirou que dans des séries SF. C’est peut-être aussi le point faible de l’album : le décalage est important avec un genre assez formaté (couleurs froides, cynisme, univers sombre) et malgré une certaine efficacité pour tout ce qui a trait aux robots et aux machines, les habitués pourraient être rebutés par un style assez peu adapté aux personnages.
C’est en tout cas ce qu’ont voulu les auteurs pour leur première série en commun, ce qui lui donne une certaine personnalité, et la rend sans doute accessible pour des lecteurs plus jeunes. EgoVox est prévu en trois tomes, le second à paraître en 2007.
une bonne surprise dans la montagne de nouveauté des ces derniers temps.
de la SF avec un concept intéressant.
la fin de ce premier tome annonce une course poursuite dans les étoiles.
espèrons que cette série continue sur la même lancée.
très divertissant sans bouleverser le monde de la SF
J'ai été plutôt agréablement surpris par cet album. L'histoire est plaisante, l'humour sonne juste et le dessin, s'il souffre encore de certaines imperfections, est très réussi.
Une bd plus que probablement passée inaperçue parmi le flot des nouveautés et c'est vraiment dommage. A lire donc ;o)