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L'histoire secrète 3. Le Graal de Montségur

04/05/2006 12157 visiteurs 4.8/10 (5 notes)

L es quatre Archontes continuent de s’allier et de s’opposer pour se disputer la possession des Ivoires, ces cartes synonymes de pouvoirs immenses. Ils n’ont pas leur pareil pour tirer les ficelles dans les coulisses et mystifier les puissances régnantes sur les époques qu’ils traversent. Après la destruction de l’empire de Pharaon, c’est sous couvert de la Chrétienté et du Saint Empire romain germanique qu’ils vont opérer aux XIIè et XIIIè siècles.

Le Graal de Montségur est l’archétype de l’album embarrassant. De la catégorie de ceux qui font naître des espoirs sans relever les challenges qu’ils s’étaient eux-mêmes fixés. Car la série Arcanes jouit d’un capital sympathie indiscutable depuis qu’en parfaite Série B elle nous avait donné à voir ses nonnes flingueuses, fait découvrir de nouvelles agences secrètes et réaliser un petit bond dans les années 50 avec sa pré-quelle Majeur.

Avec Histoire secrète, à l’annonce de ce nouveau projet aux allures de superproduction, le lecteur s’est peut-être « fait un film » qui l’a conduit à s’abuser tout seul, avant même de découvrir le 1er album. La perspective de revisiter l’Histoire grâce à un prisme inédit fleurait bon le souffle de l’épopée. Genèse le bien nommé ouvrait correctement le bal avec ses scènes de foules aux accents « comics ». Le château des Djinns laissait plus dubitatif avec un rythme comme enlisé dans les sables de son décor et un premier saut d’époque périlleux.

Le Graal de Montségur ne modifie guère cette impression. Passées trois pages très synthétiques sensées remettre sur le lecteur égaré sur les rails, celui-ci risque néanmoins d’avoir l’impression qu’il n’est pas dans le bon wagon. Alors bien sûr il suit attentivement les dialogues, chargés, se retenant presque de prendre des notes. Trop de lieux, trop de protagonistes et surtout cette impression de vouloir se rattacher coûte que coûte aux évènements, aux références historiques. C’est évidemment l’objectif initial mais c'est ici loin d'être convaincant et de temps à autre la tentation est grande de rendre les armes en échange d’une bonne scène d’action débridée. Il y en a pourtant mais elles ne marquent pas l’esprit. Ce que l’on risque de retenir, c’est la cohabitation entre deux styles de dessins très différents. Dans un premier temps l’audace s’avère originale (le passage d’une réelle frontière en entrant dans le Bois de frênes est ainsi clairement marqué). Puis elle agace proprement, la faute sans doute à cette planche 34 et à ses flammes, silhouettes et couleurs générales quelconques qui rendent la transition particulièrement grossière. Par charité chrétienne, inutile de revenir sur l’exploitation faite du Graal, décevante et à la limite du prétexte facile pour exploiter son pouvoir de fascination jamais démenti auprès d’un lectorat attaché aux mythes et symboles ancestraux.

Bref, arrivés à mi-chemin, peu de choses restent gravées dans les mémoires. Le tome 4 réserve pourtant un ressort scénaristique prometteur. A suivre donc. Si l’Histoire m’était Archontée…

>> Chronique du Tome 1"Genèse"

Par L. Cirade
Moyenne des chroniqueurs
4.8

Informations sur l'album

L'histoire secrète
3. Le Graal de Montségur

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Note: 2.8/5 (89 votes)

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L'avis des visiteurs

    Saigneurdeguerre Le 23/08/2020 à 23:04:46

    Résumé des deux albums précédents :

    Ils sont 4, frères et sœurs. Il y a 5000 ans, Dyo, Reka, Aker et Erlin se voient confier par leur chaman, avant que celui-ci ne trépasse, une carte en ivoire qui leur accorde, excusez du peu, un pouvoir immense sur le temps et les éléments. Ils deviennent les Archontes, êtres capables d’influer sur le sort de l’humanité.
    Dyo et Erlin vont s’affronter, défendant respectivement le pharaon et les Hébreux. Moïse s’empare de la carte d’ivoire de Dyo. On en perd la trace…
    Malheur aux hommes si un seul archonte parvient à détenir les 4 ivoires : la coupe, la lance/bâton, l’épée et le bouclier.

    3ème volume :

    XIIe siècle.
    Reka est à Rome, aux côtés du pape. La maison des bâtons y règne, le pape n’est qu’un pantin entre les mains de Reka. Celle-ci sait qu’elle peut compter sur son frère Dyo, l’archonte sans ivoire, qui est sous son contrôle et exécute les basses œuvres pour elle. Dyo s’appuie sur les hordes de Dominicains qui parcourent les routes et traquent l’ivoire disparu. Les partisans d’Aker et d’Erlin sont poursuivis partout et finissent généralement au bûcher. Aker ne saurait s’opposer au pouvoir de ses deux frères réunis et trouve refuge auprès du Saint-Empire germanique, le seul capable de s’opposer au pape, empire germanique dirigé par Henri Hohenstaufen. Des barons de celui-ci s’étaient révoltés, mais ont fini par se rendre. En signe d’apaisement, Henri donne un banquet en faveur de leur reddition où ils sont tous conviés. Mais l’empereur n’a pas oublié leur félonie et une double tentative d’assassinat contre lui…

    Critique :

    Je me suis ennuyé à la lecture de cette bande dessinée. Trop de magie, notamment, mais pas que… Il arrive que vous lisiez et relisiez une BD et que, sans savoir exactement pourquoi, vous ayez envie d’arrêter la lecture après quelques pages. J’ai décidé d’aller jusqu’au bout puisque j’y avais consacré mes petits sous… En espérant un miracle qui allait me sortir de ma torpeur. Le mécréant que je suis n’a pas su attirer les faveurs divines sur lui et n’a donc pas eu accès à la lumière qui pouvait éclairer son esprit ténébreux et lui faire jouir du scénario de cette histoire.

    Le dessin, plutôt enfantin, ne m’a guère séduit, sauf certaines planches qui ne sont pas de la main du dessinateur principal. Au bas de la page 32, page 33 et page 34, on voit clairement que quelqu’un d’autre est venu mettre son grain de sel. On le retrouve pages 37 et 38… Pour moi, ce fut perturbant, bien que j’aie davantage apprécié ce dessinateur « secondaire » au dessinateur principal.

    Je n’aime pas beaucoup les livres où il y a une once de magie, alors quand on en trouve à la pelle, imaginez mon désappointement. Si vous, vous adorez quitter le monde ordinaire, peut-être éprouverez-vous un plaisir que je n’ai pas trouvé dans cette BD.

    wismerhill 1er Le 17/11/2006 à 13:59:11

    Donnant un coté romanesque à certain fait innexpliquer, je trouve cette bd assez
    bonne. Certe ma note va paraître mauvaise pour certains qui n'ont pas aimer la
    bd, mais je me sans plate à mettre de mauvaise note à des bd.

    Le dessin me déplait un peu, il a changé comparer au tome précédent. Parfois il
    se voit très réaliste et la page d'après, tu retrouves un dessin correct.

    Le scénario me parait parfois incohérent, mais je suis encore un enfant.

    Bref bd correct.

    Christophe C. Le 17/06/2006 à 13:34:44

    Les styles de dessin choisis pour ces deux albums sont plaisant. Leur coté classique va bien au coté historique de la série. Concernant l'intrigue, cette dernière évolue bien, on apprend pas mal de choses mais il est hélas regrétable que l'on passe trop rapidement d'une époque à une autre même si celà se ressent un peu moins dans ces deux tomes que dans les deux premiers. Globalement ça reste une série sympathique et pas désagréable à suivre.

    scalp Le 22/03/2006 à 08:45:59

    moi j'arrete la serie, j'ai pu lire que 20 pages du tomes 3, j'ai saturer, j'avais l'impression de rien comprendre à ce que je lisait, du coup je lirais même pas le tome 4. Dommage le dessin etait agreable.