2038. Des vaisseaux extraterrestres foncent vers la Terre, et le Président décrète la mobilisation générale. Deux ans plus tard, dans un monde toujours gangréné par la misère, une jeune fille est retrouvée morte dans son bain, alors que l’eau est devenue un luxe.
On se croit à peine lancé dans un remake de la Guerre des Mondes, que l’histoire bascule soudainement dans le thriller avec l’étrange suicide d’une inconnue. Le lien ? Un enquêteur privé qui a semble-t-il des choses à se reprocher par rapport à la grande conscription qui a précédé la fameuse guerre… On le connaît bien, ce diable de Brunschwig, on a beau l’attendre au tournant, mais rien n’y fait, on replonge à chaque fois. En à peine 32 pages, il pose les jalons d’une histoire furieusement intéressante, et comble d’aise le lecteur déjà impatient de lire la suite avant même d’en avoir saisi le véritable sujet.
Il a deux complices dans cette affaire. Le premier est un trio, composé de Leroux au story-board, Martin au dessin, Froissard à la couleur. Etonnant et difficile d’accès de prime abord tant il est sombre, le résultat se révèle très efficace pour décrire ce monde envahi par la pauvreté et l’insécurité. Les cadrages originaux (plongée, contre-plongée, plans très serrés…) révèlent les influences cinématographiques de Martin, tandis que la palette de couleurs, presque exclusivement verdâtre, alimente une sensation de malaise provoquée par cette ambiance glauque. L’identité visuelle semble particulièrement importante pour cette série, ce qui laisse présager des événements peu reluisants dans les épisodes à venir.
Et l’autre coupable dans tout ça ? Futuropolis bien sûr, qui avec cette géniale initiative de ressusciter le concept de feuilleton, avec un prix attractif, un format original et qualitatif, compose le support idéal pour ce genre d’histoire. Le suspense va durer 15 épisodes à raison de 3 ou 4 par an et on salive d’avance !
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Quelle claque ! C'est un récit génial d'anticipation sur notre futur, mais tellement présent dans certains domaines (économiques, sociales,...)
Les dessins sont splendides. Du très grand art et le scénario par l'auteur du 'Pouvoir des innocents' ne pouvait être qu'à la hauteur de son talent.
A lire absolument et vivement la suite...
J'ai tendance à détester les dessins qui se veulent "artistiques". J'aime avant tout le réalisme graphique et que le dessin serve l'histoire. Donc normalement je ne devrais pas aimer ce genre de dessin, bien loin des tintin de mon enfance. Mais, la claque graphique est là, ça me fait autant d'effet qu'un bon Lupus, avec encore une fois un scénario béton de Luc Brunschwig. J'attends la suite avec impatience !! Vite ! Vite !!!