P
atrick Plomb mène désormais une existence tranquille après avoir déjoué un attentat contre le Général De Gaulle. Il vit avec cet événement marqué du sceau secret défense et il ne peut malheureusement pas s’en vanter. Alors qu’il vient d’obtenir son brevet de pilote, un stupide accident de la route l’amène à se retrouver face à Courtapas. Le barbouze y voit un signe du destin et plutôt que de savourer sa vengeance en l’éliminant, décide d’utiliser le jeune homme pour une mission bien particulière. Commence alors une étrange course-poursuite à laquelle participent des acteurs aux intentions variées.
Résurrection inaugure un nouveau cycle pour cette série Les Ailes de Plomb. Le premier cycle était principalement axé sur l’attentat manqué contre le Général, essayant de conserver tout au long de ce polar une certaine réalité historique. Christophe Gibelin et Nicolas Barral ont réussi le pari de créer une série se déroulant dans les années cinquante et fidèle à l’esprit si particulier de cette époque, avec une galerie de personnages hauts en couleurs, tout en y ajoutant ce qu’il faut de complots et de magouilles.
Pour ce quatrième album, Gibelin se retrouve seul aux commandes, l’exercice n’avait rien d’insurmontable puisqu’il dessinait déjà les avions et réalisait les couleurs sur les précédents. Il poursuit donc les aventures de ce jeune héros malgré lui, car il faut bien l’avouer Patrick Plomb se retrouve embarqué dans des tribulations qui le dépassent. Résurrection semble n’être que le prologue de ce nouveau cycle, on regrette que l’histoire ne décolle pas plus que cela, comme si elle manquait d’ambition. Ce qui n’enlève en rien le plaisir de retrouver cette galerie de personnages, car Gibelin a réussi à conserver l’esprit graphique de la série tout en y apportant sa touche personnelle. Il sait également doser avec parcimonie les cases où il peut laisser libre cours à sa passion pour l’aviation sans pour autant en faire un recueil de dessins d’avions de cette époque . Un petit bémol concernant les couleurs, elles étaient plus en accord avec le trait dans les précédents et semblent un peu trop artificielles sur celui-ci avec des tons plus vifs.
Ne boudons pas pour autant notre plaisir, c’est le très bon niveau du premier cycle qui amène cette exigence face à ce nouvel album, qui n’en reste pas moins agréable à lire.
Entierement d'accord avec les autres avis ... La série après le tome 3 a perdu je ne sais quoi...
Mais tout de même, merci pour l'ensemble du travail fourn. C'est pas évident de mintenit à flotsune série aussi épique et complexe.
Note pour l'ensemble de la série, qui aurait pu être supérieure si elle s'était arretée au tome 3.
L'ambiance année 50-60 est superbe, le dessin très bon et les auteurs ont vraiment travaillés sur les détails avec minutie. Les personnages semblent sortir d'un film d'Audiard, avec régal. Le quatrième tôme me semble pour moi superflu même si l'histoire reste trés bonne et ne fait pas réchauffée (qui a dis XIII ??)
Une bonne valeur.
Précisons qu'il s'agit du premier tome du deuxième cycle des aventures de Patrick Plomb, écrivain à l'eau de rose-journaliste-sexmaniac.
Pour ceux qui n'auraient pas lu le premier cycle : notre héros se trouva embringué malgré lui au coeur d'un complot machiavélique visant à assassiner le grand Charles et le fit miraculeusement échouer, plus ou moins "à l'insu de son plein gré".
Je suis un passionné de séries aéronautiques et de ce monde des "merveilleux fous volants sur leurs drôles de machines". Autant dire que le deuxième cycle de ce très bon thriller aéronautique a suscité l'espoir ! Aussi, quelle drôle d'amertume à la lecture de ce T4 ...
Les avions sont toujours aussi beaux (merci Caudron, merci Dassault pour les originaux !), les voitures aussi ; même si je ne suis pas un fanatique de la palette graphique.
Cela ne suffit hélas pas.
Certains personnages sont carrément caricaturaux, voire grotesques. Un exemple ? Le légionnaire dont on se demande s'il a un cerveau sous le képi blanc qu'il s'obstine à porter, qui sulfate à la MG en gueulant "Bir-Hakeim" ! Certains gestes ou attitudes ne m'ont pas semblé très heureux : l'impressionnante dentition du légionnaire vue de face, le plongeon de Patrick Plomb derrière son petit cabriolet rouge ...
Que dire du scenario, si ce n'est qu'il n'est pas palpitant. Les héros ennemis du premier cycle se retrouvent presque par hasard : les dangers de l'alcool au volant. A se demander ce que le méchant fabrique encore dans les Landes où il est connu comme le loup blanc ... D'un complot haletant, on tombe dans le mélodrame familial et la boule de cristal. Beaucoup de pistes mais pas de fil conducteur.
L'humour ? Un peu téléphoné ... Une blague sur les Simoun ? Hergé en avait déjà placé une dans l'or noir avec le duo Dupondt, me semble t-il. Une réplique à la Ennio Morricone ... Où sont les truculents gendarmes du premier cycle ?