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ameuse école de formation des futurs super-héros, la Sentaï School a fait ses preuves. Depuis la rentrée, elle reçoit cinq nouveaux élèves qui donnent très vite du fil à retordre à leurs éminents professeurs. Ken, Hongô, Toâ, Keiji et Duke accompagné de Chibi Goldo, déterminés à devenir les meilleurs, font face aux assauts de méchants, gèrent les petites galères quotidiennes en levant bien haut, mais pas toujours à bon escient, le drapeau de la justice et du Bien.
D’abord publié dans le magazine Coyote puis chez Semic, Sentaï School vient d’être réédité par Kami à l’occasion de la parution du tome 3. Une bonne affaire pour cette maison d’édition, car la série bénéficie déjà d’un public de fans.
Dans L’école des héros, Philippe Cardona et Florence Torta plantent le décor à travers une suite de 11 épisodes de 16 à 20 pages chacun. L’univers scolaire dans lequel évoluent les cinq apprentis sauveurs du monde, est assez classique et directement inspiré du Collège Fou Fou Fou. Il pullule de références à l’univers de la bande dessinée, du cinéma, de l’animation et des jeux vidéo, japonais comme européen ou états-unien. Le titre de la série donne le ton : "sentaï" désigne en effet le groupe des défenseurs d’une même cause et rappelle aussitôt les Bioman et autres Power Rangers.
Les clins d’œil foisonnent, servis par un humour qui ne se dément pas au fil des pages, et par un sens de la parodie qui ravit et enchante. Entre Harlock, professeur de ténébritude, Guy l’Cobra et sa rebellitude, ou tout simplement un rappel de Détective Conan par-ci ou de Olive et Tom par-là, difficile ne pas rire aux éclats !
Certes certains gags sont récurrents comme pour les apparitions du très ridicule Matt Ban ou les quiproquo liés au prénom de Toâ /toi. Cependant on se laisse vite prendre au jeu des courses-poursuites échevelées, des combats avec les méchants (eh oui, il y a même une "Villain school" dirigée par l’abominable Stratéquerre !), de la décongélation de super héros d’un autre âge (Zozzo, Prince Vava et consorts qu’un James Ronde croûlant vient récupérer après deux cents ans de cryogénisation), et autres actions confinant à l’absurde et entraînant le plus souvent les pires dégâts matériels pour la fameuse école.
Le dessin de Philippe Cardona, s’apparente sans conteste au shônen mais glisse quelquefois vers le shôjo (ah les visions romantiques de Bibi !) et le seinen. Son trait est vigoureux, atténué par quelques arrondis et on sent toute sa maîtrise des techniques du manga quand il passe des attitudes les plus classes à celles les plus ridicules.
Des plus vieux aux plus jeunes, des enfants de Goldorak à ceux de Yu-Gi-Oh, des accros du Club Dorothée ou de la Cinq à ceux du câble, suivez Chibi Goldo, foncez droit au but et savourez avec plaisir les aventures de cette Ecole des héros.
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