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uatre femmes réunies dans une maison évoquent le souvenir vivace d’un homme qu’elles ont aimé. Une amante, refusant la séparation, s’occupe de son petit ami transformé en pingouin manchot. En pleine querelle, deux amoureux sont réunis par la venue d’une jeune fille, qui n’est autre que leur future enfant. Une adolescente prise en otage par un Pierrot désespéré veut s’évader avec lui.
A travers ces quatre histoires, Mari Okazaki (Déclic amoureux, 12 mois, Complément affectif) dépeint avec sensibilité les déchirements sentimentaux. Résolument tournée vers les abîmes et richesses du cœur féminin, elle évoque les interrogations des femmes abandonnées, confrontées à la brisure, au deuil, à l’absence. Pour souligner un peu plus le désespoir des âmes blessées, Okazaki choisit une ambiance estivale. La splendeur de la saison, la vitalité de la nature contraste alors avec les pleurs, la détresse, la douleur des amoureuses. Comment l’été peut-il être si beau quand on se sent complètement seule et délaissée ? Comment accepter la fin d’un amour ? Inévitablement, la lectrice est touchée et se reconnaît un peu à travers les différents personnages.
Le thème inspire donc la tristesse, cependant les trois premières histoires se veulent optimistes et rappellent la puissance du cycle de la vie qui se poursuit malgré les ruptures, les querelles, les disparitions. En revanche, le dernier récit est plus sombre, presque cruel. Il montre que le poids de la société japonaise conduit parfois les adolescents minés par le mal-être à une échappatoire fatale : le suicide.
Décidément la collection Jôhin d'Akata recèle de beaux trésors comme ce Vague à l'âme qui saura émouvoir les coeurs féminins. Le public masculin curieux des émois de ces dames y trouvera de quoi lever un peu le voile.
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