15 août de l'An 450.005.968, apocalypse : une puissance électronique supérieure prend le contrôle de la Terre. Les humains rescapés tentent de survivre sous la nouvelle loi. Van-Hyo - monsieur Muscle - et son groupe font la connaissance de Dae-Do-O, un homme taciturne. Celui-ci est poursuivi par des cavaliers appartenant à la section de "défenseurs de la ville contre la violence". Le combat s'engage entre la police montée, le groupe composé de gros bras et le héros qui fait des prouesses avec son précieux couteau. Dae-Do-O, serait-il l'âme de la révolte contre l'ordre établi ?
Incompréhension et déroute sont les premiers mots qui viennent à l’esprit une fois ce manhwa refermé. Deux lectures ne suffisent pas pour saisir complètement l’intrigue, connaître les personnages ni goûter l’ensemble de l’histoire. Après une longue introduction (50 pages) mettant en scène une apocalypse, l’action commence sans plus d’explication ni de présentation. On ne sait rien des forces en présence, ni de l’entité électronique dominante. Une lutte pour la survie et une rébellion en gestation, voilà ce que le lecteur comprend de l’histoire. Les protagonistes ne relèvent pas le niveau. Ils n’ont rien d’original et on y retrouve le gros tas de muscles sans cervelle, l’ado femmelette, l’idiot du village, le vieux pervers, sans oublier le héros rebelle aussi loquace qu’une pierre qui vient d’on ne sait où mais déterminé à changer les choses. Le tout est tapissé d’un humour gras, scatologique et pesant, qui lasse rapidement et n’apporte absolument rien. Comme c’est plaisant de voir des hommes cracher sur la nourriture pour savoir qui la mangera !
Graphiquement, le trait de Kwan Gaya n'a rien de séduisant, à moins d’apprécier les dessins à la limite du SD, avec des corps disproportionnés, des visages taillés au scalpel et expressifs au point d’être quasiment hideux. En revanche, le découpage et les angles de vues s’avèrent intéressants. Ils alternent entre des cases pleine page et d’autres qui se succèdent rapidement en rendant bien l’intensité de l’action. Dommage que des gags minables viennent gâcher leur impact.
Un titre à réserver aux amateurs ou autres fans inconditionnels de Kwan Gaya…
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