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yez, Oyez, frères zombies, The Goon est de retour à Lonely Street, on va donc s'en prendre plein la tête ! D'autant plus que maintenant on sait que derrière la brute se cache un cerveau du crime. Jugez plutôt : Goon, encore enfant, supprima de ses propres mains le Boss du crime Labrazio, et ceci tout en faisant perdurer sa terrible et cruelle légende pour les années à venir ! Une enfance assassine en quelque sorte...
Suite aux révélations du premier tome, Eric Powell s'offre dans ces épisodes l'occasion de revenir sur l'enfance du Goon et celle de Franky, son acolyte teigneux. Sans doute encore plus corrosif que le précédent (les amateurs d'absurde se régaleront des interludes), Powell se lâche complètement aussi bien graphiquement que scénaristiquement. Sa galerie de "freaks" se peuple de monstres les plus improbables tel l'horrible Singe Putois amateur de tartes à la myrtille, et les mandales monumentales distribuées par le Goon sont toujours aussi jubilatoires.
Derrière le "nonsense" distillé par Powell, on peut sans doute voir une charge sans concession envers le politically correct qui sévit particulièrement outre-Atlantique (ne pas rater le très cruel "tout le monde est merveilleux quant on est idiot") mais celui-ci récuserait sans doute toute velléité politique pour ne retenir que l'humour. Humour d'ailleurs fort justement récompensé en 2005 par deux Eisner Award (meilleure série et meilleure série d'humour). The Goon s'impose donc comme une des séries les plus originales venues d'outre-Atlantique ces dernière années, quelque part entre l'univers sombre d'Hellboy (Powell signa d'ailleurs un épisode d'Histoires bizarres) et celui horrifiquement décalé de la famille Adams.
A noter, cet album, sur la mode d'un bon DVD, nous livre quelques bonus intéressants :
- les hommages d'une flopée de dessinateurs en forme de fan-art inédits : savoureux !
- un carnet de croquis / crayonnés : toujours l'occasion de découvrir une facette supplémentaire du talent du dessinateur.
>> Lire la chronique du Tome 1
Si le premier tome m'avait plu mais sans plus, celui-ci me plait d'avantage.
Eric powell passe dans la parodie avec maestria ce que j'avais trouvé assez timide avec le tome 1 passe littéralement à la démesure dans ce deuxième tome.
Même si les histoires restent assez anecdotiques et que il n'y a pas vraiment de fil rouge, on prend plaisir à suivre nos deux compères dans leurs aventures.
Sans compter le graphisme qui est lui aussi très réussi.
Tome 2 de la série déja culte, si Powell empreinte toujours autant le visuel Mignolesque (avec moins de talent mais plus de maitrise technique), il n'a pas encore trouver (à mon avis) un rythme de narration interressant.
Le problème avec The Goon, c'est que les histoires sont trés inégales et que les récits vraiment interressant ne sont pas plus mis en valeurs ... noyé dans un gros bordel qui ne prête que trop rarement à sourire (ça arricve ... mais sur 150 pages, c'est légeos).
The Goon c'est sympa, parfois frais et souvent inutile ... en gros indispensable pour certains.
Bon allez 10, c'est tellement bon. Des personnages toujours aussi hilarant, des passages qui sont voué à devenir culte. Bon c'est sur faut aimer mais quand on aimre on adore.