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iographie de Michael Turner, créateur-dessinateur de Witchblade (Top Cow), puis de Fathom et de Soulfire, séries-phare des studios Aspen qu’il a créé. DC comics, mythique studio s’il en est, s’est aussi attaché ses services pour donner un coup de jeune à la présentation de certaines de ses figures emblématiques. Dans ce cadre, il a notamment participé au titre Superman-Batman qui a replacé Supergirl sur le devant de la scène. Et Marvel ? Dans ces pages, il serait question d’aller plus loin que le cross-over Witchblade/Wolverine.
Bel album-hommage pour fans.
Voilà, on pourrait s’arrêter là. Mais il faut reconnaître, et cela sans effort particulier, que ce recueil aux allures d’albums de famille a de l’allure. On y trouve pêle-mêle tous les éléments nécessaires à une biographie en bonne et dûe forme, y compris lorsque l’homme en question n’a pas encore soufflé ses 35 bougies : parcours exemplaire de self-made man mâtiné de golden boy, témoignages élogieux de proches, présentation de son équipe, interviews et commentaires sur ses créations, agenda de businessman, immense galerie des dessins et couvertures (89 pages, dont 20 inédites, sur les 152 que compte le livre). La présentation est soignée et la lecture aisée et plutôt intéressante, même lorsque l’on n’est ni un inconditionnel ni un passionné du genre (on les laissera se pâmer devant l’imposant listing de toutes les publications auquel l’auteur a contribué et faire l’inventaire de celles qui manquent à leur collection). C’est de la success story pur jus (oh le pauvre obligé de jouer au serveur pendant sept ans avant qu’on s’intéresse réellement à ses travaux à… 22 ans !), le courageux Michael n’ayant pas été épargné par la maladie et les affres juridiques. Au vu de tous ces modèles aux courbes et musculatures avantageuses qui composent sa progéniture – naturelle ou d’adoption, on n’est pas certains d’avoir perdu au change lorsqu’il a renoncé à une carrière de médecin pour celle de dessinateur. Il reste manifestement quelque chose d’une bonne assiduité aux cours d’anatomie. Même si en la matière, le cross-over c’est avec les salles de gym et les cours de relooking qu’il a dû s’opérer. Toutes les héroïnes ont un air de famille mais il est indéniable que le charme opère sachant qu’ici, il n’est pas question de juger des scénarios. En la matière Turner se limite à rédiger parfois les synopsis de certaines séries. Cet album se feuillète avant tout, et c’est très bien comme ça.
Dans la postface, on apprend que cette Millenium edition devrait être la première d’une série consacrée à des auteurs pour saisir l’occasion de revenir sur leur carrière. Sera-t-elle exclusivement consacrée aux créateurs de comics ? Le prochain album sera-t-il consacré à Todd McFarlane dont Delcourt publie aussi les créations ? À suivre.
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