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am Gleam est une biologiste travaillant dans un laboratoire de classe P4 (pathogène de classe 4) spécialisé en virologie. Elle et son équipe travaillent sur la création de virus combinant les qualités de germes tels que Ebola, l’Anthrax ou encore la variole. Leur objectif est de devancer les terroristes afin de trouver les parades adéquates. Malgré une existence tranquille, la scientifique vit avec le souvenir tragique de la mort de ses parents dans un accident de voiture alors qu’elle était petite fille. Cette fragilité et cette vulnérabilité font d’elle la cible idéale pour un groupe de terroristes qui souhaiterait se procurer une souche de ces virus modifiés …
La Colère, septième volet de la série Pandora Box, est une réussite. L’histoire est axée sur une des plus grandes menaces terroristes pesant sur notre monde : celle d’une attaque bactériologique massive. Il ne s’agit pas ici d’imaginer des frappes sporadiques avec des colis piégés ou une diffusion dans le métro, mais de quelque chose de bien plus grande envergure comme une dissémination dans l’atmosphère. Directement en phase avec les leitmotiv de la série TV canadienne Re-genesis qui suit les travaux d'une cellule spécialisée dans les phénomènes épidémiologiques, l'album commence aussi comme la troisième saison de 24 heures chrono où l’on imagine parfaitement que cette scientifique pourrait se retrouver mêlée à une menace terroriste. Cependant, en cours d’album, le scénario quitte le thriller pour le récit d’anticipation, se rapprochant du récent film The Island. Ce changement déroute un peu, et passé la petite déception d’un récit plus conventionnel, l’ensemble fonctionne très bien jusqu’à cette surprenante case finale, l'ensemble s'autorisant également la description d'une histoire émouvante entre un père et son fils.
Au dessin, Damour, dessinateur de la série Nash, fait parler son expérience dans la mise en images des -science- fictions et son trait réaliste contribue à rythmer de manière très efficace cette histoire. Il va à l’essentiel sans négliger un subtil travail sur les ombres. L’ensemble est bien mis en valeur par les couleurs d’Usagi, le coloriste qui officie depuis le tome 2 de la série. Les univers de Pandora box n'ont plus de secrets pour lui et les ambiances de ce volet sont bien restituées.
La Colère, nouveau sentiment de la boîte de Pandore est parfaitement illustré par ce conte au réalisme effrayant. Et si cela arrivait ?
>> Voir la chronique du sixième tome, L’Envie
>> Voir la chronique du cinquième tome, L’Avarice
>> Voir la chronique du quatrième tome, La Luxure
>> Voir la chronique du troisième tome, La Gourmandise
>> Voir la chronique du deuxième tome, La Paresse
>> Voir la chronique du premier tome, L’Orgueil
Une série toujours aussi sympathique à lire basée sur un des 7 péchés capitaux.
Si les dessins sont bons comme pour tous les tomes de cette série le scénario est ultra-prévisible. Dommage.
Un bon moment de divertissement néanmoins.
6/10.
Suite du volume précédent (encore que les deux histoires peuvent se lire séparément), cet opus est un pur chef d'oeuvre qui nous plonge dans le monde des laboratoires militaires travaillant sur les virus les plus pathogènes possibles.
J'ai trouvé ce bouquin d'une humanité extraordinaire (dans le sens de ce qui se rattache à l'humain). C'est sans doute aussi le seul album de la série pour lequel le titre corrrespond tout à fait au contenu. A cet égard la fin est grandiose même -et peut surtout- si complètement désespérée.
Ce tome 7 traite d'un sujet d'actualité assez angoissant, le terrorisme biologique. Le scénario est bien construit et les planches réussies. Bien-sûr on retrouve un peu les traits de Nash dans la papa de Timothy, mais le résultat global est bon. Nous recroisons la route des androïdes vus dans le tome 6 ainsi que celle de Almighty, leur créateur, patron mégalomane et apprenti sorcier, partisan d'une société sans revendications. Ces androïdes devenus incontrôlables viennent parfaitement illustrer le risque non prévu et soulignent la fragilité de notre société. Enfin ll'engrenage kafkaïen qui conduit au dénouement pourrait servir d'illustration dans la théorie du chaos... A lire sans frémir !
Excellent album qui fait un peu suite directe du précédent basé sur le désir de vengence et des conséquences que celà peut entrainer. J'aime également la fin qui contrairement aux précédents tomes où elle est en demi teinte, elle est ici très sombre et dramatique. Le retournement de situation qui s'y produit est également une excellente idée. Bref il s'agit là d'un très bon album.
Dans le premier tome de ce quatrième service de romans graphiques à caractère fataliste orchestrés par Didier Swysen, alias Alcante, le lecteur se fait propulser dans une situation de terrorisme par utilisation d'agents biologiques sur la côte est des États-Unis. Hautement d'actualité, ce sujet n'est que le véhicule permettant d'élaborer le septième et dernier thème des sept péchés capitaux, soit la colère.
Dès les premières planches, le talent de dessinateur de Damour, de son vrai nom Sébastien Tessier, connu pour son travail sur les huit albums Nash publiés chez Delcourt, saute aux yeux et le lecteur sentira d'emblée que le voyage de 54 planches dans lequel les auteurs l'invitent sera agréable visuellement. En ce qui a trait au scénario, Alcante livre une intrigue intéressante tout en continuant de développer un des éléments présentés auparavant dans l'un des tomes précédents.
En résumé, ce septième tome est l'un des meilleurs de la série et plaira aux adeptes de science-fiction à la Philip K. Dick!