L
a petite May n'a pas choisi sa destinée. Comme le veut la tradition, elle sera une chasseuse de vampires. Chaperonnée par l'imposant oncle Granite et par la farouche Dolores, May se lance sur les traces des pires créatures du royaume. Mais les choses se compliquent lorsque les plus hautes sphères du pouvoir se gangrènent, et que vampirisme et magie s’allient pour le plus grand malheur des habitants d’Ethyl.
Après leur fuite de la Guilde des Magiciens, May et Dolorès perdent la trace de Granite. A-t-il succombé sous les coups des Seiitis, ces magiciens noirs qui, sous les ordres d’Aghiis, s’apprêtent à conquérir le royaume ? Leur arme absolue, le Tonnerre Pourpre, est prête à l’emploi : les Seiitis peuvent à nouveau réclamer leur droit à la terreur.
Ce qui est surprenant dans cette jeune série d’Heroic-Fantasy, c’est le changement de ton qui s’est opéré entre le premier et quatrième album. En effet, les auteurs semblaient être partis dans une gentille série d’histoires au cours desquelles massacres de vampires et voyages initiatiques de la jeune May se mêleraient sans trop bousculer les héros ni le milieu dans lequel ils évoluent. Mais à la fin de ce quatrième tome, on se retrouve avec des personnages complètement dépassés par les évènements et n’ayant plus aucune prise sur eux, évènements qui risquent d’ailleurs de bouleverser à jamais leur monde. Ce changement de ton, déjà annoncé dans le troisième volet, prend toute son ampleur dans Une Seconde Chance. Cette ambiance très sombre est évidemment la bienvenue car elle donne un cachet beaucoup plus prenant à l’intrigue ainsi qu’aux personnages. L’intrigue en devient plus « réaliste » : on est loin des classiques dans lesquels les héros arrivent toujours à résoudre tous les problèmes, même les plus insolubles.
De nombreuses critiques ont fusé lors de la parution des précédents albums concernant la qualité des dessins. D’aucuns critiquaient des personnages aux têtes disproportionnés dans le style manga malgré des corps « normaux » dans le style franco-belge. Ici, évidemment, c’est affaire de goût mais on ne peut affirmer que les graphiques nuisent à la lisibilité du récit. Même pour les puristes, l’essentiel devrait être sauf…
Malgré ce retournement de situation, il ne faut pas se voiler la face. Nocturnes rouges reste une histoire typique d’Heroic-Fantasy, formatée pour une grande part dans les canons du genre, une série comme Soleil a l’habitude de publier. Néanmoins, la description simple mais efficace des caractères, la qualité de l’intrigue et la fin de cycle fort surprenante font assurément sortir cette série du lot
Niveau dessin, rien à redire le trait s'est vraiment affiné, les personnages sont plus detaillé et le changement de coloriste est une bonne chose car les couleurs sont encore plus jolie. Pour ce qui est de l'histoire j'ai trouvé sa un peu brouillon, sa part dans tout les sens sans reellement etre captivant, autant les 2 premiers tomes m'ont emballé autant les 2 suivants mon laissé une mauvaise impression. La fin est assez surprenante et marque la fin d'un cycle. Le second cycle peut etre sympa du fait du riche univers dans lesquel evolue tout ce beau monde.