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ne jeune femme vient trouver Asphodèle, la sorcière la plus douée de sa génération, pour lui demander son aide. Les rêves qui hantent ses nuits semblent de plus en plus réels et menaçants. C’est vers Andrews, expert en emprise, qu’elle sera dirigée. A-t-elle cependant tout dit ? Cette affaire a-t-elle un lien avec le massacre qui a été commis lors d’un sabbat ?
Voici donc ouvert l’imposant almanach 2006-2007 d’Asphodèle ! Avec ses 12 chapitres-mois de 30 planches, l’évènement est sans doute autant dans la formule retenue pour sa publication que dans l’album lui-même. Les quatre premiers tomes de la série dont il est le prolongement n’avaient en effet pas laissé percevoir un potentiel à même de faire piaffer d’impatience l’amateur standard d’ésotérisme à l’annonce d’un rythme de sortie bimestriel. Mais la tendance actuelle est de battre le fer tant qu’il est chaud et de créer une habitude d’achat régulière plus encore que de susciter l’attente. Pas de série à rallonge ou qui ne connaitra jamais de 2ème épisode. Le terme et les modalités sont connus à l’avance, le client est rassuré, il sait que les délais et le coût seront raisonnables. Après avoir assisté récemment à la formule du passage de relais entre dessinateurs pour garantir un rythme soutenu (Le décalogue chez Glénat, Pandora box chez Dupuis ou encore La compagnie des glaces chez Dargaud par exemple), La loi des 12 tables fait figure de course contre la montre, le duo Corbeyran-Défali, sous le pavillon Delcourt, s’imposant la présentation publique des six volumes de 60 pages en l’espace d’une année.
Voilà pour les considérations éditoriales, mais qu’en est-il de l’album à proprement dit ? Il s’inscrit dans la lignée des précédents, ni plus ni moins. Avec la perspective d’un espace plus large, il était possible d’attendre une histoire plus complexe qui s’attarde sur la personnalité des personnages mais on reste sur sa faim. Pas au point de ne retenir que les passages au dojo de la jolie sorcière, son goût pour la bécane ou le rejet, avec force de traits d’esprit, de ses prétendants qui ont tous trois tout du gimmick tant ils se répètent en quelques pages. Pas plus que l’autre élément passablement agaçant qui consiste à restituer avec le verbe à un personnage ce que le lecteur vient de voir en images. L’assassinat de Victoria Trent vu par Asphodèle est « servi » pas moins de trois fois en l’espace de 25 pages. C’est beaucoup. Le reste est une aimable histoire de réincarnation assortie de quelques scènes sanglantes avec sociétés secrètes à la clé.
Au niveau graphique peu de choses à signaler, Défali met en image ce récit avec un style réaliste et s’offre le luxe de s’exprimer parfois en pleine page. Pour renforcer l’emprise des ténèbres sur l’histoire, les planches sont engoncées dans un large cadre noir, qui au premier coup d’œil semble disproportionné, au point de les faire paraître trop petites. En plus de la fréquence de parution qui n’est pas sans rappeler le rythme proposé par de nombreux comics, faut-il également y voir une influence stylistique de certains titres américains ? En tout cas, le Noir est joué à haute dose. Y compris pour les sous-vêtements des jeunes femmes, la particulière rigidité de ceux de Victoria Trent en début d’album (défaut de colorisation ?) réussissant à arracher un sourire à la fois moqueur et compatissant au vu du martyr qu’elle doit subir (même si c’est en réalité pour un tout autre motif évidemment).
Ce Volume premier aura été avare en frissons et en révélations ce qui réjouira probablement les éternels optimistes respectueux de la loi des séries qui préfèrent ne rien brusquer. Les autres, moins patients, penseront qu’il est temps de réécrire les tables (12 ?) de cette loi.
D'accord la série a de quoi séduire avec un scénario qui se révèle par à coups livrant à chaque tome une pièce du puzzle et des dessins excellents.
Mais Cobeyran devrait varier ses histoires puisqu'içi il reprend Asphodèle une de ces héroïne dans un scénario ultra-conventionnel pour elle; il ne manquerait plus qu'ony croise les stryges et la boucle serait bouclée.
Bref une bonne histoire mais il faudrait voir à ne pas épuiser le filon.
7/10.
A Londre, Asphodéle une jeune femme est contactée par une personne qui voudrait qu'Asphodéle l'aide à lui enlever des visions de sa tete.
Peux de temps après elle se fait assassiner.
D'ailleurs, il 'y a une superbe planche de cet acte page 28, vraiment sublime.
Le dessin est presque tout le temps bien réalisé, on se laisse prendre à se suspence fantastique.
Voilà une histoire dans le paranormal qui démarre de façon classique. Une réincarnation de sorcière qui tourne mal pour la victime et l'héroïne, karatéka, sorcière douée qui part en quête de la solution. Le scénario est un peu simpliste et le graphisme aussi. A lire les jours de farniente !
Premier tome assez sympathique et plutot accrocheur. Niveau dessin c'est vraiment correct même si c'est assez inegale, le fond noir apporte une ambiance plutot sombre à l'histoire et assez sympa. Un meurtre etrange, un massacre de sorcier, une assemblée secrete de sorcier, ce premier tome pose les jalons de l'histoire tout en suivant le quotidien d'Asphodele, personnage qui manque de charisme tout de même. Meilleur que la serie mere. Mais la suite devra meilleur tout de même.