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endant que Liam le peint, Paul Klarheit, ancien danseur handicapé, poursuit le récit de sa propre histoire. Brouillé avec son ami d’enfance, en froid avec Julien, brisé par certaines découvertes sur sa nature et sur les candélabres, Paul est confronté à sa solitude. Ses relations avec les autres élèves de la compagnie de danse restent tendues. Le jeune homme tente de comprendre ses désirs et d'effacer ses erreurs tout en restant déterminé à percer le secret des intangibles. Mais dans l’ombre, l’un d’entre eux prépare un piège.
Le voilà ce très attendu tome 4 de Candélabres ! Trois années le séparent du précédent. Trois ans pendant lesquels des fans très actifs n’ont cessé de promouvoir la série sur internet et d’échafauder mille théories échevelées. La récompense de cette ferveur est L’homme avec les oiseaux qui nous fait plonger dans l'univers de Paul et des mystérieux êtres de feu.
Algésiras nous offre un délicieux moment où la sensualité se mêle à la sensibilité et à l’émotion. Entre passé et présent, l’histoire évolue lentement. Elle met Paul face à ses défauts et ses choix, apporte quelques unes des réponses attendues et prépare le terrain pour les révélations finales. Entre fantastique et quotidien, le récit est poétique, intimiste et révèle toute la puissance des sentiments humains. Trahison, amour, haine, amitié, provocation, nostalgie, regret : plus que jamais l’auteure met l’accent sur les cœurs et les amours masculines, avec douceur, finesse et une grande justesse de ton.
On retrouve cette délicatesse aussi élégante que poétique dans le dessin aux lignes claires, fluides, qui effleure les corps. Chaque visage, chaque geste, chaque scène traduisent avec force mais simplicité les états d’âmes des personnages. Difficile d’y rester insensible, d’autant que les couleurs de Nadine Thomas créent des atmosphères presque tangibles qui en rehaussent la beauté.
Si à la fin du troisième album naissait l’image nostalgique d’un feu subissant les assauts d’une pluie automnale, celui-ci s’apparente d’abord au renouveau d’une braise extraite des cendres puis au crépitement furieux d’une flamme dans le vent adverse et annonciateur de tempête.
Les fans seront ravis de cet album de qualité qui nourrira leur passion. Espérons que la sortie de ce tome 4, enflammera de nombreux autres cœurs car la série mérite d'être mieux connue !
Devrons-nous attendre un autre deux, quatre, six ans avant d'avoir la suite? Quelle attente diabolique!
Avec le quatrième tome, toute la poésie et l'ambiance émotive et vulnérable sont encore plus présentes. Que de questions encore irrésolues? Qui est Liam? Pourquoi Paul est-il toujours en fauteuil roulant? Qu'est-il advenu de la source?
Une grande oeuvre qui sort de l'ordinaire avec des personnages plus beaux que nature!
4 ans que nous attendions ce tome …
Certes pendant ce temps, les fans de la série l’ont mis en avant la série sur les principaux forums du net dédiés aux BD, et ainsi nous n’avons pas vu le temps passer. Après tant de spéculations, de trouvailles sur les origines supposées de la série, n’allions nous pas être déçus par l’arrivée de ce nouveau tome ? Algésiras avait-elle surmonté la pression que nous lui avions infligée ?
Le tome 4 était enfin entre mes mains … Dès que je vis la couverture, je sentis que ce tome allait enfin nous donner des réponses. Aribal qui joue avec le feu, Paul effondré à ces pieds, la série semblait basculer … mais je n’étais pas au bout de mes surprises …
La première scène est magnifique, telle que j’imagine l’univers des candélabres fait d’ombres et de lumières tamisée. Nadine Thomas éclaire magnifiquement cette scène et ses couleurs seront à la hauteur de l’album tout au long de ce tome 4.
Le dessin d’Algésiras s’est encore amélioré dans ce tome, elle maîtrise de mieux en mieux son sujet et découpe très habillement son récit.
Sur ces deux aspects, le tome 4 est le meilleur de la série.
Concernant le scénario … là le lecteur n’est pas déçu ! Il manquait une touche intimiste au récit, et Algésiras nous la livre enfin dans ce quatrième opus. La scène des planches 14 à 16 est déjà entrée dans la légende de la série mais ce n’est pas là seule … toutes les scènes font brûler les personnages et mettent à nu leurs sentiments.
Certes il reste énormément de questions en attente, mais le tome 5 arrivera bientôt.
Pour conclure (provisoirement), le tome 4 est à mon avis le meilleur de la série (mais j’avais déjà dit cela des tomes précédents ;) ) et Algésiras nous démontre une nouvelle fois qu’elle n’avait aucune raison de douter de son talent.