2009. Quatre rayons lumineux aux propriétés stupéfiantes viennent frapper la Terre. Menace ou message ? Espoir ou chaos ? Renouveau ou Apocalypse ? Un seul va tout comprendre. Jacob Kandahar, « l’homme le plus intelligent du monde ». Mais à quel prix ?
Ce résumé, qu’on trouvait au dos du premier tome il y a trois ans, pourrait aisément figurer au verso de ce cinquième volet : 4 tomes plus tard, on n’a toujours aucune réponse aux questions posées.
Apocalypse Mania fait pourtant partie de ces BD dans lesquelles on se replonge avec un certain plaisir à chaque nouveau tome. Une présentation modeste (petit format, couvertures décevantes), un titre et des thèmes de série B classent aussitôt cette série dans l’immense peloton des séries de science fiction anonymes, mais elle ne manque pas de qualités.
Ce cinquième tome qui est censé clore le cycle illustre parfaitement ce manque d’ambition, avec à la fois un graphisme et un scénario qui hésitent toujours entre raisonnable et audacieux. Mais à la différence des précédents, la déception vient plus cette fois de l’histoire que du dessin…
Bollée avait réussi la performance dans les épisodes précédents de conserver un rythme effréné sans réellement apporter de réponse à l’énigme des rayons, en plaçant son héros dans des situations toujours plus délicates, mais malgré tout réalistes. Cet album, qui devait être le dernier, apporte enfin quelques éclaircissements. On pourra d’ailleurs les juger un peu simplistes... Moins d’action et de rebondissement cette fois, donc, et on ressent même un certain essoufflement, au point d’envisager une fin qui ne soit peut être pas à la hauteur du suspense qui a été savamment entretenu. Car, bien qu’un sticker annonce la fin du cycle, Bollée réussit encore une fois à finir cet album par un cliffhanger, ce qui est la marque de fabrique de cette série !
On appréciera malgré tout le style de Philippe Aymond s’affirmant de plus en plus, notamment dans la mise en page et dans certains cadrages, qui auraient mérité le grand format. La couverture est enfin réussie, et on peut simplement regretter que les couleurs directes soient souvent très vives et très contrastées, donnant à l’ensemble un aspect un peu trop « propre » qui peut trancher avec la violence de l’action.
A l’image de l’ensemble de la série, cet album laisse encore une fois un sentiment mitigé, entre le plaisir de lire une histoire originale et haletante, pour laquelle auteur et dessinateur ne vont pas encore assez loin….
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