L
e Costaguana est une nouvelle fois en proie à un coup d’État. Sulaco, qui prospère grâce à sa mine d’argent, est l’objet de l’attention de ceux qui l’exploitent et de la convoitise de ceux qui aimeraient le faire. Car elle est la clef de la prospérité du pays et de celui qui en sera le maître…
Six mois après le Nostromo de Maël, voici que chez Quadrants, Pierre Boisserie et Cyrille Ternon s’attèlent eux aussi à cette œuvre marquante de Joseph Conrad…
L’adaptation proposée ici reprend les fondamentaux de l’histoire originelle dans un récit à la chronologie linéaire et à l’approche ardue. En premier lieu, il convient de noter que le format impose un nombre réduit de cases par planche, en moyenne six ! Bien que celles-ci bénéficient d’un trait réaliste et d’une mise en couleurs en aplats qui les rendent parfaitement lisibles, la complexité de la situation et l’ambiguïté des personnages imposent une densité importante de phylactères qui ralentissent d’autant la lecture. Il s'établit alors une dichotomie entre la forme et le fond pour cet album qui semble avoir choisi la raison plutôt que l'exaltation, ce qui tranche singulièrement avec le bouillonnement propre à toute révolution. De fait, cette version demande un minimum d’implication, pour ne pas dire d’application,
Finalement, autant lire le roman !
Poster un avis sur cet album