Colori Colore Creare 1. Tome 1

A ka, quatre ans, vit avec son grand-père Gino, patron du café Riposino. Elle passe ses journées à explorer les rues escarpées d’Onobori. Perché sur un îlot céleste et environné de précipices, ce village bénéficie de la protection des rid’eaux, de longues bannières transparentes ondulant sous le vent. Un matin, la fillette part en quête du lieu idéal pour un pique-nique. Parvenue devant des cerisiers en fleurs, elle s’installe et entreprend de dévorer ses onigiris, avant d’aviser un gros chat noir tapi dans le feuillage. Elle l’invite à la rejoindre pour partager son repas. Rien de tout cela n’échappe à Nodoka Daidai. Fraîchement promue « Gardienne de jeunes pousses », la jeune femme a reçu la mission d’accompagner Aka et de la protéger.

Après Aria - The masterpiece et Amanchu !, Ki-oon propose aux lecteurs la nouvelle série de Kozue Amano : Colori colore creare dont six volumes sont déjà parus au Japon. Fantaisie et onirisme sont encore une fois au rendez-vous dans un récit alliant découvertes à l’enfance et tranche de vie.

Cette fois, l’autrice dévoile le microcosme d’une cité aérienne, calme en apparence, mais recelant quelques périls, notamment pour les gosses aventureux. Elle joue également à fond la carte de la mignonnerie, tant à travers son dessin que dans les situations vécues par sa petite héroïne. Ainsi, pour peu que le lecteur apprécie le genre, il lui est difficile de ne pas craquer pour l’adorable bouille d’Aka ou pour celle de « Noirou », le félin de service. L’exploration des lieux se fait en effet à hauteur d’enfant et l’émerveillement ressenti pour la floraison des cerisiers ou pour un trajet en train est bien retranscrit. Quant aux adultes, ils restent légèrement en retrait : le papy est taiseux autant que bienveillant, tandis que Nodoka fond littéralement devant sa protégée, quand elle ne s’inquiète pas des éventuelles chutes de celle-ci au gré des rues escaladées. Pour l’instant, le rôle de la gardienne se limite à aider la fillette à élargir ses horizons, en lui ouvrant l’accès à des parties du village plus éloignées. L’amitié se glisse aussi dans l’histoire avec l’arrivée d’Uran, une gamine au caractère enflammé.

Portée par le trait expressif et kawaï de l’artiste dans un graphisme général bien léché, la balade dans Onobori offre un moment de lecture doux et plaisant. Comme un bonbon acidulé, cette ouverture de Colori colore creare invite à en reprendre un peu.