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onseigneur Richleau, successeur pressenti du Pape, est retrouvé empalé sur des grilles au Vatican. Suicide ? Meurtre ? La question est posée et les rumeurs courent. Le jeune Cardinal Leclair confie l’enquête à un vieil ami, Charlie Northen, sujet de Sa Majesté. Fin limier sous des airs désabusés, celui-ci confesse ses penchants pour le foot, les jolies filles, les mauvais bouquins sur les faits inexpliqués et surtout la cigarette. La religion et lui c’est de l’histoire ancienne.
Le tome 1 de Révélations apporte une démonstration convaincante qu’il est possible de réaliser des albums (en l’occurrence un comics sous la forme d'une minisérie en six parties aux Etats-Unis et de deux albums en France) en exploitant au mieux des thèmes maintes fois traités. Le complot ourdi par un Cardinal félon au sein même de la cité pontificale, déjà lu. L’enquêteur cynique, bougon mais inégalable, déjà vu. Le recours à la voix off de temps à autres, en particulier pour distiller de bons mots, qui s’en plaindrait ? Paul Jenkins, scénariste de Hellblazer, Inhumans ou Witchblade, compose un récit bien construit sur un rythme qui ne confond pas progression et épilepsie.
Il faut dire qu’il est bien épaulé par Humberto Ramos au dessin et Leonardo Olea aux couleurs qui donnent un charme particulier à l’ensemble. Certaines scènes sont d’une efficacité redoutable. Pas nécessairement les plus pluvieuses qui, clin d’œil, plongent un londonien dans un climat qu’il aurait pu penser quitter. Celles d’interrogatoire sont très réussies : les pleines pages avec leurs cascades de questions, qui prouvent le savoir-faire de l’enquêteur, comme cette belle trouvaille constituée par l’immobilité totale de l’accusé sous le feu de ses sommations à répondre. Impossible également de ne pas souligner la stylisation des regards, Northen et Leclair étant pratiquement dépourvus de sclérotique tandis que la seule créature féminine présente est dotée d’yeux de poulbot plus que de biche. Séduisant travail qui témoigne d’une griffe personnelle indéniable élégamment mis en couleur. Seules les premières et dernières scènes, on ne peut plus délibérément confuses, suscitent quelques réserves. La case finale s’inscrit toutefois au palmarès des cliffhangers les plus accrocheurs (c’est évidemment celui qu’on retiendra dans l’édition française, même si chacun des fascicules originaux qui la composent en ménagent un comme le veut la tradition).
C’était donc la première partie des Révélations. Pour peu qu’on ne verse pas dans le fantastique débridé, la conclusion est attendue de pied ferme. Et le meilleur service qu'on peut rendre à la série c'est sans doute de ne pas la comparer à d'autres exemples d'albums s'inspirant de thèmes similaires et surtout pas au très fade Da Vinci Code. A suivre.
Je dirais que ces révélations sonnent un petit peu creux au final. Ce qui m'a le plus heurté, c'est le dessin des différents personnages. On dirait qu'ils sortent d'un jeu vidéo genre "Super Mario" alors que le sujet traité ainsi que le ton de l'histoire est plutôt grave ce qui crée un parfait décalage.
Nous sommes en effet plongés en plein polar dans la cité du Vatican autour d'un meurtre d'un cardinal. L'histoire empruntant aux poncifs du genre n'a rien d'original mais cela reste très efficace. On a l'impression qu'il s'agit plutôt ici d'un subtil jeu de chat et de souris dans les arcanes du pouvoir du Vatican à la veille de la mort du Pape.
Pourtant, je dois dire que le découpage des scènes ainsi que la progression du scénario est plutôt efficace. Par ailleurs, nous avons un héros qui a perdu la foi et qui tient tête merveilleusement malgré des événements qui se précipitent en cascade au second tome. Malgré les défauts substantiels de ce récit, j'ai quand même très bien apprécié car cet objet est unique en son genre grâce à de savoureux dialogues et d'une certaine ambiance.
Bon contrairement à ce qui ce dit ici partout cette série est composée de 3 tomes et non deux (le troisième vient de sortir - mois d'octobre 2008), ce qui change tout ! Moi aussi j'étais resté sur ma faim à la lecture du tome 2 (pensant que la série était terminée).
Le tome 3 continue sur la lancée des précédents (super dessin, ésotérisme et héros attachant), la fin, certes rapide et classique, est correcte pour une série en trois tomes (seulement? il est vrai que deux tomes suffisaient sans doute pour raconter cette histoire sombre). L'atout majeur de cette BD reste surtout le travail original et talentueux du dessinateur Humberto Ramos et de ses coloristes.
Mouais... On m'en avait parlé comme une super BD, et c'est loin d'être le cas!
Tout d'abord, les dessins "marvel" ne sont pas plus soignés que dans les comics, et c'est parfois très touffu et difficile à lire (plusieurs fois, je me suis demandé ce qu'il avait voulu dessiné!!! Les dernières pages sont particulièrement confuses et bâclées)
Et puis, tout au long de l'album, on attend Spiderman qui n'arrive pas...
La mise en scène est vraiment basique!
Quant au scénario, pas mal mais c'est du déjà vu. Je suis pour le recyclage, mais bon...
Ensuite, il y a des répliques un peu maladroites, un peu naïves. Les personnages ne sont ni creusés ni attachants. On est dans des clichés.
Tout ça manque de piment, de profondeur... C'est de la BD pour ado (et dire ça, ce n'est pas très gentil pour les ado!).
Certes, "Soleil" nous propose autre chose, et ça c'est plutôt bien, mais j'ai peiné à lire cette BD, étant dérangé autant par le dessin (mais je précise que je ne suis pas très comics) que par la maladresse des dialogues et le manque de crédibilité des personnages.
Voilà une bd qui m'a causé pas mal de soucis. A maintes reprises, je l'ai eue en mains, je l'ai feuilletée puis je l'ai reposée dans sa pile en me disant que j'avais d'autres achats plus urgents. Et puis à force de tourner au tour du pot, je me suis enfin décidé. Et là, j'ai pu constater que j'étais vraiment idiot de ne pas avoir acheter cet album plutôt car celui-ci est vraiment bien écrit.
Paul Jenkins nous propose un scénario tout à fait réussi. Un meurtre au Vatican, un détective de Scotland Yard qui mène l'enquête et nous voilà plongé dans un récit plein de suspense et de rebondissements. Et de ce côté là, on n'a pas à se plaindre, dès les premières pages, on est absorbé par l'histoire, il faut dire que le rythme narratif ne vous laisse aucun répit. De ce fait, on ne s'ennuie pas un seul instant et c'est avec beaucoup de frustration que l'on referme ce premier tome.
Le tome 2 n'est pas encore sorti ? Ah bon, dommage (rires).
De plus, certaines répliques sont vraiment succulentes. Morceau choisi : Concernant les rapports de police : "Mes demandes répétées ont autant servi qu'un pénis à un mariage de lesbiennes". Arfff !!!! Il y en a d'autres mais je ne voudrais surtout pas gâcher votre plaisir.
Le dessin de Humberto Ramos est assez singulier. De ce fait, il faut un certain temps pour s'habituer à son coup de crayon.
Dans son trait, on retrouve un subtil mélange de manga, comics et de bd européenne qui donne un résultat plutôt convaincant. Personnellement, j'ai trouvé que son travail donnait beaucoup de punch au scénario de Jenkins.
Vous aurez compris qu'à mes yeux, Révélations n'est pas à négliger. Cet album est une réussite indéniable.
A conseiller, à suivre, à lire, à posséder !
pas mal, j'ai un petit peu de mal avec le dessin ou la couleur ou les perspective, je ne sais pas mais il y a un truc, (peut etre les couleurs ) a lire assez agréable, a voir tome 2
Excellente surprise me conçernant à propos de cet album.
Au premier coup d'oeil, un format peu standard. Chez Soleil c'est souvent signe de qualité. Première page : le coup de foudre, dessins superbes, trait dynamique. Ca y est je l'épouse. Bref, voilà un album qui m'a réconcilié avec le comics. L'histoire est prenante, le héros crâneur à souhait, les dessins exceptionnellement beaux, idem pour le coloriage.
Derrière la thématique policière de l'histoire on fait un tour d'horizon de best sellers du genre et on note les clins d'oeil subtilement dissimulés dans les cases. Ainsi, le Da Vinci code est clairement apperçu dans la bibliothèque du héros et c'est vrai que le complot au sein du vatican, basé sur une énigme historique se dessine petit à petit.
La dernière planche est géniale, elle nous laisse sur notre faim comme le font les séries telles 24h chrono ou Alias dont je suis particulièrement fan.
Bref du tout bon, à conseiller, d'autant plus que le tirage m'a semblé peu conséquent, ce qui peut s'avérer intéressant pour les éventuels collectionneurs.
Un excellent premier tome! Du tout bon comic en grand format. Une intrigue prenante et un dessin atypique (ce qui fait du bien dans un catalogue Soleil dont le dessin est généralement assez uniforme). Les personnages sont très réussis et les décors sont très bons aussi, pour autant que l'on aime l'ambiance pluvieuse bien sûr ;o)
Pour ne rien gâcher, le deuxième tome marquera la conclusion de cette enquête au sein du Vatican. Ca nous change des séries à rallonge, pas toujours efficaces sur la durée (mis à part quelques exceptions bien sûr).
Je vous recommande donc vivement la lecture de cette BD!
j'ai adoré, une preuve de plus que le comics c'est pas que des supers heros en collant, bon le scenario tres bon avec un heros desabusé ( ptit probleme tout de même chez Ramos tout le monde à l'air d'ado alors que le type est censé avoir 45 ans ) une voix off toujours là pour distiller des ptits pics, une ambiance pluvieuse qui allourdit l'atmosphere, un cardinal bien pensé en gros rien à jeter dans l'histoire et bien sur tout sa est sublimé par les dessins de Maitre Ramos.