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Le choeur des sardinières Le choeur des sardinières

24/02/2025 1114 visiteurs 5.0/10 (1 note)

C ent ans après, peu se souviennent de la grève des Penn Sardin à la fin de l’année 1924. Il est donc peut-être pertinent de se rappeler que les acquis sociaux d’aujourd’hui n’ont pas toujours été une évidence.

« On voulait montrer les femmes dans leur rôle social. Comme les hommes étaient en mer, une plus grande liberté leur était accordée. À l’époque, les femmes n’avaient pas le droit de vote, mais elles pouvaient être inscrites sur des listes électorales… Cette grève pose les premiers jalons du féminisme. C’est aussi ça qu’on voulait montrer. » Voilà ce qu’affirment Léah Touitou (scénario) et Max Lewko (dessin) à propos de leur œuvre. Cependant, Le Chœur des sardinières est avant tout un documentaire sur l'une des premières grandes manifestations sociales menées par des femmes. Chercher à en faire un emblème du féminisme ou du « made in Breizh » en matière de matriarcat n’est-il pas un peu précipité ? En effet, à y regarder de plus près, l’indépendance (relative) des Bretonnes, souvent limitée au cadre familial, n’a guère de rapport avec un matriarcat pur et dur ! Ce serait comme affirmer que la société française était devenue matriarcale durant la Première Guerre mondiale sous prétexte que les femmes faisaient tourner les usines et labouraient les champs! Dans un registre similaire, si les ouvrières de Douarnenez se sont mises en grève, n’étaient-elles pas avant tout motivées par la nécessité de sortir leur famille de la misère et d’éviter l’exploitation en usine de leurs filles dès10 ans ? Car, étonnamment, les conditions de travail de ces femmes en 1924 étaient comparables à celles décrites par Zola dans Germinal. Sur la côte de Cornouaille, leurs journées pouvaient durer jusqu’à 16 heures, afin de conditionner rapidement le poisson, pour un salaire de misère (moins d’un franc de l’heure, alors que le prix d’une boîte était de 1,30 franc). N’était-ce donc pas une question de dignité et de reconnaissance, plutôt que d’une émancipation au sens strict du terme ?

Comme souvent dans les fictions documentaires, l’important réside davantage dans le scénario que dans le graphisme, qui joue ici un rôle essentiellement illustratif. Toutefois, en donnant un visage aux divers protagonistes, il ancre momentanément le récit dans la réalité et non plus dans un passé oublié. Cependant, Le chœur des sardinières éclaire, mais n’analyse pas en profondeur. Trop descriptif, il évite l'examen des raisons profondes des événements.

Bien que son sujet ne soit pas des plus mainstream, cet album peut néanmoins permettre, pour les plus curieux, de chercher à en savoir plus sur ce mouvement aussi singulier qu’éphémère…

Par S. Salin
Moyenne des chroniqueurs
5.0

Informations sur l'album

Le choeur des sardinières
Le choeur des sardinières

  • Lewko
  • Lewko
  • 01/2025 (Parution le 16/01/2025)
  • Steinkis
  • 9782368468258
  • 137

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L'avis des visiteurs

    Arkadi Le 16/03/2025 à 23:02:55

    Mettons de côté tout de suite cette BD en tant qu'oeuvre. La narration visuelle est approximative. Les décors sont négligeable, les visages des protagonistes mal déterminés (ce qui met à mal la compréhension des parcours de chaque personnages).

    Mettons aussi de côté le scénario car, s'il y a de vraiment moments de tension sur le choix, par exemple, à suivre une famille dysfonctionnelle pour comprendre l'histoire vrai, il est dommage de ne pas prendre du temps sur les patrons des entreprises, ici, quasiment inexistant, dans le développement des évènements historiques. Il est dommage également que le propos soit si naïf dans un optimisme que l'on sait pas si réel que ça dans les faits.

    Il n'empêche cette BD est une excellente idée.

    Nous sommes à Douarnenez en 1924 et les hommes pêchent alors que les femmes sont à l'usine pour mettre les sardines en boite. Ici, la misère est absolue. Les salaires très bas, les femmes vont à l'usine dès l'âge de 10 ans jusqu'à 80 et les heures de travail peuvent aller à 16 heures par jours sans aucune contribution supplémentaire. Les "Penn-Sardin" passent le café 3 fois, se passent de beurre ou de viandes des mois entiers. Du Zola dans le texte et l'existence.

    Alors, elles déclenchent la grève. Un grève de femmes qui résonnera partout en France. Et il y aura de tout durant cette période avec ce gout de lendemain qui chante. Des femmes fortes comme Joséphine Pencalet et des hommes vertueux tel que Daniel Le Flanchec mais aussi des briseurs de grèves, un attentat. Et de la solidarité, beaucoup dans cette ville mais aussi partout ailleurs.

    Le livre raconte avec précision l'une des grèves les plus importantes de France. Et c'est pour cela que cette BD se doit d'être lue, qu'elle est une nécessité car cette période est tombée dans l'oubli des livres d'histoire alors qu'elle est nécessaire pour comprendre d'où l'on vient. Certain disent même que c'est par cette période que débute le mouvement féministe. En cela, je ne suis pas d'accord.

    C'est l'histoire surtout de femmes miséreuses qui se sont toutes unies pour obtenir un répit et de la considération. Pour obtenir de sortir de l'esclavage, pour que leurs filles ne connaissent pas l'enfer. En cela, l'oeuvre réussit parfaitement sa narration. Elle donne des coups au cœur et le lecteur vibre dans sa lecture avec toutes ses femmes qui, un jour, ont dit "non". Bravo aux auteurs pour cela.