C
onvergeant vers un village niché au cœur de la forêt sans fin, Ambre, l’humaine qui se rêve chevaleresse, Morgane, la fée liée aux végétaux, et Gwenvyvarielle, l’elfe bonne vivante, doivent y être formées comme druydesses. Appelées à succéder au plus vite aux membres du Cercle du Chêne, volatilisés, elles ont du pain sur planche. Mais leur apprentissage commence à peine qu’il est troublé par une incursion d’affreux gobelins mandatés par la terrible Ygairne pour détruire les lieux. Le trio va devoir coopérer pour repousser l’ennemi. Et ce n’est là qu’une des surprises que leur réserve le vaste bois.
Après avoir œuvré ensemble sur Ayati, Fabien Fernandez (Hazerka, Jedda) et Sandra Violeau se retrouvent pour une nouvelle série publiée dans la collection Chimères des éditions Jungle. Mettant encore à l’honneur des personnages féminins, Druydesses mêle quelques canons de l’heroïc fantasy, des éléments de la légende arthurienne et une bonne dose d’humour, le tout en faisant la part belle à une brochette d’héroïnes juvéniles aux caractères complémentaires.
Le récit de cet opus d’ouverture commence par les présentations d’usage, avant la survenue d’un premier combat qui enrichit le contexte et montre déjà les capacités de chacune des consœurs. Vient un temps plus calme autour d’une leçon sur la maîtrise des pouvoirs. Puis, une exploration presque banale des environs fait rebondir l’intrigue avec, à la clé, d’autres confrontations, un sauvetage et l’apparition d’autres figures folkloriques – un dragon, une sirène. Évidemment, le triomphe des protagonistes se fait par l’union de leurs forces et le partage de leurs savoirs. Ainsi, le rythme va plutôt bon train ; pour autant, le scénariste ménage ce qu’il faut de pauses afin d’intégrer des rouages supplémentaires au propos. Par ailleurs, si l’adulte trouvera les dialogues un brin naïfs, ceux-ci soulèvent çà et là quelques points propres à édifier le lectorat préadolescent : vraiment, jolie princesse, aucun chagrin d’amour ne vaut la peine d’en trépasser !
Fleurant le girl power pour bédéphile en herbe, les tribulations des Apprenties du printemps constituent un moment de détente honnête, sans être mémorable.
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