L
ucie, après avoir divorcé de Thomas, vit une nouvelle histoire d'amour avec Philippe qu'elle a rencontré lors d'un séjour au Maroc. Installée avec son prince charmant du moment, le doute et l'ennui reviennent au galop. Et si Eléonore, sa grande amie, avait raison de multiplier les rencontres et les amants ? Ne serait-ce pas ça, la solution ?
Lucie nous entraîne au sein d'une famille recomposée, phénomène en voie d'expansion dans la société actuelle. Et lorsque les enfants sont d'âges et de sexes différents, cela peut vite se transformer en enfer. Pour peu que la vie rêvée paraisse celle vécue par sa meilleure amie, qui paraît en pleine extase tant avec son mari qu'avec ses amants, la déprime semble la seule issue.
Légèrement teinté d'humour, la série de Grisseaux et Catel reste fade. Les deux femmes n'arrivent pas à égaler leurs alter ego Monsieur Jean , ou encore les Filles de Christopher qui arrive formidablement bien à se glisser dans la peau des femmes. Certes, comparer n'est pas vraiment le meilleur service à rendre à Lucie mais comme la série se range dans la catégorie "chronique sociale" le raccourci est difficile à éviter. D'autant plus que l'on s'ennuie autant à la lecture de ce troisième tome qu'avec les deux premiers. Ennui qui profite au vagabondage de l'esprit vers les séries précitées et donc à la comparaison. La vision des auteurs reste intéressante, les hommes en prennent plutôt pour leur grade et c'est mérité tandis que les femmes, l'âge aidant, doutent de leurs choix et de leurs pouvoirs de séduction. Du quotidien donc, le nôtre peut être, sans ce petit plus qui fait que l'on peut rêver et croire à des jours meilleurs. Ne lit-on pas le plus souvent pour s'évader, ou au moins pour lire le quotidien des autres et pas le sien ? Cette absence d'étincelle pourrait expliquer le léger désintérêt ressenti.
Malgré le titre évocateur de fées et autres princes charmants, la magie n'opère pas.
J'ai fait l'acquisition des 3 albums en même temps. Attiré par les couvertures bien réalisées dans la veine d'une "chronique sociale". Grosse hésitation en revanche pour le graphisme... (Catel n'aime pas dessiner les tgv très moyens voir même bâclés, cf T1 page 5 et surtout 6, case 1 & 2).
C'est en fait là ou est la limite de ces opus : autant j'ai trouvé l'histoire très intéressante mais j'ai fait l'impasse sur le graphisme. Il y a beaucoup trop d'approximations. pour les tomes 1, 2 et 3... Cependant, le tome 3 est étonnant : le graphisme des albums précédents n'évolue pas d'un pouce. Lorsque le tome 3 commence, on retrouve la même chose : pas d'évolution jusqu'aux pages 22 , 23. Surprise, la mise en page, les ombrages, les perspectives ... Tout devient plus franc et les dessins se rapprochent (à mon sens) aux standards des meilleurs du moment...
Y aura t il une suite ? Je l'espère.