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gent de la Planetarium ghost travel, 303 sillonne l’espace pour remplir une mission de préservation culturelle et mémorielle. Il visite ainsi des planètes dont les habitants ont glissé dans un sommeil infini et se sont transformés en arbres de Tobias aux baies réputées toxiques. Au cours de ses voyages, 303 rencontre les derniers humains vivant en ces lieux et partage leurs souvenirs mais aussi des objets sortant de l’ordinaire.
Depuis son lancement en début d’année, la collection Le Renard doré des éditions Rue de Sèvres a su séduire par sa sélection de titres imprégnés de poésie et de douce fantaisie. Lauréate du Bologna Ragazzi Award en 2023, la série Planetarium ghost travel s’inscrit dans cette même veine.
Signant là sa première œuvre, Sakana Sakatsuki invite en effet le mangaphile à une promenade stellaire fleurant bon l’onirisme et dégageant une grande sérénité. Le dessin de l’autrice, fin et délicat, ainsi que le choix d’un vaste champ nocturne ponctué d’éclats blancs comme toile de fond contribuent à cette atmosphère apaisante. Par ailleurs, le propos tournant autour de la disparition, du deuil et de la transmission de la mémoire n’a rien de triste, bien au contraire. Une pointe de nostalgie et une acceptation s’y font jour, tandis que l’attitude à la fois nonchalante et bienveillante de l’agent 303 apporte de la légèreté. Même les fameux arbres de Tobias se révèlent plus fascinants qu’inquiétants. La narration navigue d’une halte à l’autre, chaque rencontre découvrant un aspect de l’univers mis en place par l’autrice. Les réminiscences des personnages affleurent, certains lieux se dévoilent, telle la charmante bibliothèque de la voûte étoilée ou un centre de la PGT. En compagnie de la jeune Kukurona et de l’agent 505, les lecteurs en apprennent davantage sur le fonctionnement de la compagnie, mais aussi sur 303.
Tendre fugue au milieu des étoiles, ce premier tome de Planetarium ghost travel a un goût de friandise. Rendez-vous est pris avec le prochain opus qui sortira en janvier 2025.
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