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iver 1957. Anna Kowalski revient auprès de cet arbre détenteur de tant d’amour et de secrets. À l’époque, les bottes nazies piétinaient la Pologne et la séparaient de ce frère qu’elle se désespère de retrouver. Les quelques notes qu’elle jouera ce soir le feront-elles revenir ?
Nadia Nakhlé est une autrice qui ne s’épargne aucune difficulté et qui s’implique sur des thématiques engagées qu’elle peut décliner en bandes dessinées, spectacles, animes…
Les notes rouges pourrait être un album de plus sur la barbarie nazie. En fait, il l’est, mais il laisse chaque lecteur face à sa propre perception d’un l’Holocauste évoqué en filigrane, pour porter son propos ailleurs. Cet ailleurs, c’est d’espérer en la résilience de l’enfance et de la musique. Cet ailleurs, c’est de croire que l’amour et la raison l’emporteront toujours sur la folie, l’horreur, la bestialité. Cet ailleurs, c’est de poser que la beauté des mots comme la subtilité des notes apaiseront toujours les blessures à défaut de les cicatriser. Cet ailleurs, c’est d’imaginer qu’il vaut mieux croire que d’espérer !
Cet album, le troisième de Nadia Nakhlé, est d’une sensibilité, d’une humanité oserions-nous dire, à l’unisson de sa mise en couleur où dominent les bleus-gris et d’une simplicité qui éclate dans un graphisme épuré et apaisé. Tout en justesse, Les notes rouges invite, à travers les vies d’Anna et Dorian, à s’interroger sur l’abjecte inanité de la guerre et à l’angélique innocence de l’enfance !
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