À Tokyo, le corps d’une femme gît au pied d’un immeuble. Tout indique que la malheureuse s’est suicidée. Interrogeant les témoins, Natsuki Amakusa, policier prodige d’à peine vingt ans, a des soupçons. Mais avant qu’il ait pu dire quoi que ce soit, un lycéen déclare qu’il s’agit d’un meurtre et pointe le coupable du doigt. L’aplomb de ce Yuka Shiki et le don qu’il semble posséder intrigue l’enquêteur. Bientôt, une autre affaire les amène à se côtoyer et à œuvrer de concert.
Deux beaux gosses que quelques années séparent, deux talents pour résoudre les énigmes, mais deux caractères opposés : telle est la paire de héros de Gifted, une comédie policière, façon Détective Conan, dont le premier tome démarre sur les chapeaux de roue. Au scénario, Seimaru Amagi (alias Tadashi Agi, connu sous divers pseudonymes, notamment pour Les gouttes de Dieu, Get Backers, Psychometer Eiji ou encore Remote) ne traine pas pour entrer dans le vif du sujet, faire les présentation et poser le décor. Sans doute l’origine de la série – née suite à une participation au concours Manga Audition – explique-t-elle la rapidité des événements initiaux, afin de mettre en place la coopération entre les personnages principaux. La seconde mort suspecte prend davantage de temps à être résolue ; cependant, le suspense ne tient qu’à la manière dont Amasuka et Shiki vont démasquer l’assassin. Les facultés paranormales du lycéen y sont mises en scène, ajoutant une touche de fantastique au propos. Quelques bribes d’explication à ce sujet apparaissent dans le dernier tiers de ce volume, consacré à un troisième trépas mystérieux qui laisse le lecteur sur sa faim. Reste la partie graphique assurée par Rima Amamiya. Elle se révèle plutôt agréable, le trait se montrant expressif et dynamique. Néanmoins, elle ne se démarque pas vraiment des canons classiques d’une production assez stéréotypée.
Début en demi-teinte pour cette ouverture de Gifted qui procure un moment de lecture certes honorable mais guère mémorable. Le prochain volume prévu fin août chez Vega/Dupuis devra avoir plus de consistance pour convaincre.
Poster un avis sur cet album