L
’argent ne fait pas le bonheur ! Il n’y a que les riches pour proférer une telle ineptie car lorsqu'il vient à manquer, difficile de finir les fins de mois dans allégresse. Sur la question Bathseba en connait un rayon, elle qui doit faire tourner la boutique !
Le duo Macan-Kordeuy poursuit une collaboration qui, en dix albums, a fait de Marshal Bass une référence en la matière.
Au-delà de tout ce qui a pu être déjà dit, cette série se singularise par la manière d’aborder l’Ouest lointain, par la petite porte. Celle de cette foule d’anonymes miséreux prêts à trucider son prochain, pour une poignée billets, un repas de misère ou un regard de travers. En ces lieux, les homme comme River font figure d’anges, mais le « Mal » comme le « Bien » sont des notions toutes relatives, qui varient au gré des circonstances sans que personne ne s’en offusque vraiment. Le talent de Darko Macan est donc de raconter, sans aucune concession, un Ouest loin de la propagande hollywoodienne. Sur Putain de fric, le fond est désormais plus intimiste. Depuis la mort du général Helena, River doit composer avec les nécessités de la vie quotidienne et, accessoirement, nourrir sa famille. Bathseba aussi ! Un même problème, deux récits en un... Avec un fatalisme, teinté de sadisme, mais où subsiste, parfois, quelques traces d’empathie, le scénariste croate n’a de cesse de tourmenter ses héros à travers ce que l’humanité a de plus scabreux ou pervers et à les projeter dans un avenir fait de désillusions, de poussière, de sang et de pleurs. Comme cela, a aussi été dit, Igor Kordey semble toujours autant se délecter d’un tel récit. Au gré d’une pagination aérée, souvent sur six vignettes, rarement plus, il sait donner toute sa densité ainsi que toute sa noirceur aux pérégrinations d’un Bass qui aspire à un avenir meilleur mais qui ne peut s’extraire du monde de misère où il fraye en maître.
Si ce dernier album se joue sur le registre du cercle familial, tel en son temps Los Lobos, il n’en oublie pas pour autant ses fondamentaux qui vous feraient douter que des lendemains puissent être radieux et heureux !
Chaque tome est différent du précédent. Pourtant mes commentaires sur Marshal Bass se suivent et se ressemblent. Et pour cause : j’admire sans réserve la capacité des auteurs à approfondir encore et toujours ce personnage ombrageux et son univers si particulier en alliant de nouvelles propositions scénaristiques à une certaine audace graphique. A noter que les couleurs de Vitković sont d’ailleurs pour beaucoup dans le « style » ‘Marshal Bass’ de Kordey.
Il est rare dans le paysage de la BD actuelle de trouver une telle cohérence dans un background constamment renouvelé. Cet épisode n’est pas exceptionnel en soi mais il s’inscrit pleinement dans une série qui, elle, l’est par bien des aspects.
On est dans la lignée des albums précédents. Dessin et couleurs de belle qualité. L'histoire est cynique et sombre... c'est aussi dans la veine de de la série, mais les auteurs ne vont-ils pas un peu trop loin en la matière? je trouve un peu... et la personnalité de River est décidément bien tourmentée
De nouveau un très bon opus, Marshal Bass est sans conteste une des meilleures série BD de ces dernières années et un must have pour les fan de western.
Une nouvelle histoire bien sombre, où la famille de Bass ce déchire pour du "Putain de fric".
décidement cette série ne brille pas par sa gaité
sans mauvais jeux de mots, tout est noir, le héros, l'histoire, les couleurs, l'humour très grincant
mais franchement, une fois plongé dans l'action il est difficile de sortir de la lecture
un album de plus pour une série atypique.