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n 1307, Philippe Le Bel a décidé d’anéantir l’ordre des Templiers. Traqués, ceux-ci parviennent à embarquer à La Rochelle, avec le contenu de trois charrettes recouvertes de paille. Destination le Nouveau Monde, avec l’objectif de renaître. En 1803, dans la baie de Gibraltar, Bruce J. Hawker commande le Lark, repris récemment aux Espagnols. Toujours au service de la Couronne Britannique, il appareille vers Londres. Le trajet est d’abord marqué par un court combat victorieux contre une frégate espagnole. Cette péripétie a empêché le Lark de se détourner d’une violente tempête. Provoquant des avaries en cascade, elle aura raison du bâtiment. Les quelques survivants, Hawker, deux de ses seconds et une poignée d’hommes, sont recueillis par une goélette française. Elle est commandée par l’antipathique Maximilien de Lazowski et arbore sur ses voiles la grande croix vermeille des Templiers. Sitôt à bord, les rescapés sont confinés en fond de cale.
Six ans après la disparition de William Vance, Bruce J. Hawker reprend la mer. La série est née dans le Journal de Tintin (après une brève apparition dans Femmes d’aujourd’hui) en 1979. Elle ne compte que sept épisodes, publiés en albums entre 1985 et 1996, les journées de son créateur ayant été bien remplies par un certain XIII. Ce huitième volume – le premier tome d’un diptyque – est piloté par Christophe Bec au scénario (Prométhée, Carthago) et Carlos Puerta au dessin (Jules Verne et l’astrolabe d’Uranie, Maudit sois-tu). L’action se déroule à l’aube du 19è siècle dans le monde de la marine militaire anglaise, mettant en scène un héros aux cheveux blonds platine, d’origine bâtarde, cherchant sa place dans la société et traînant quelques casseroles encombrantes dans son sillage. Avec L’œil du marais, il apparaît que le destin des Templiers agite toujours les imaginations et le mythe de leur trésor suscite toujours les convoitises, y compris narratives. Par ailleurs, le spectre de Robert Louis Stevenson n’aide pas l’originalité à pointer le bout de son nez (que d’emprunts à L’Île au trésor !).
Néanmoins, passée cette déconvenue, force est de constater que tout est bien en place. Intrigue et dialogues sont agencés avec précision et maîtrise. Les personnages sont parfaitement campés et le lecteur le plus récalcitrant se laisse happer par l’aventure, d’autant plus que le graphisme irréprochable de Carlos Puerta force l’admiration, régale l’œil et alimente copieusement le déchiffrage de chaque planche. Son usage des couleurs propose des textures troublantes, constituées de flou maîtrisé et de précision calibrée. Visages, objets et paysages présentent un parti-pris réaliste, tout en allant beaucoup plus loin. L’artiste est influencé par les peintres classiques et cela se voit, sans que cette référence soit envahissante. Il reste à attendre la parution de L’Étoile du Nord, le second vantail, pour apprécier totalement l’impact du récit, mais d’ores et déjà L’œil du marais est chaudement recommandé pour sa mise en image. Embarquez et souquez ferme !
Puerta reprend le flambeau de William Vance et de quelle manière...ses navires sont magnifiques et son dessin qui se rapproche de la peinture fait vivre un scénario qui reste passionnant du bout à bout, vivement la finale dans le tome 2.
Nous sommes très loin de l'art de la bande dessinée, car aucun dessin n'est réellement créé, il s'agit d'une succession de photographies retouchées, sorte de roman-photo sur lequel un graphisme a été rajouté. Rendez-nous des dessinateurs !
Un retour réussi pour le héros de William Vance, avec un scénario pour cette aventure maritime, sur fond de tempête et de chasse au trésor, servie avec un trait réaliste et somptueux.
Une bataille contre une frégate espagnole, des français qui secourent le Britannique et le Trésor des Templiers ! Christophe Bec et Carlos Puerta redonnent vie à un personnage culte du Franco-Belge. Bloody hell, quel album !
Absolument. catastrophique.
Rien ne va.
Le scénario est pompé sur l'histoire vérifdique du trésor d'Oak island... histoire qui passe en série (lamentable) sur History Channel depuis plusieurs saisons. Les dessins réalistes donnent l'impression de lire d'un horrible roman photo des années 70. Cetaines planches sont des collage de photos en arrière -plan, surimprimées de dessins, le tout tartiné d'une couche de photoshop. Ce n'est pas un hommage à la superbe série de Vance, c'est un désastre. !
Catastrophique
J'ai l impression de lire un mauvais roman photo. La ressemblance de Bruce j Hawker avec Sam Heughan l'acteur qui joue Jamie Fraser dans OUTLANDER accentue ce sentiment.
L'idée de remettre en avant cette série était pourtant excellente.