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l y a sept ans, les elfes ont prêté main forte aux humains de Brenhaven contre le Nécromant et ses troupes de morts-vivants. Forts de cette victoire, les libérateurs sont restés et ont imposé leur loi : la Pax Elfica (couvre-feu, magie interdite, port d'armes contrôlé…). Tano, dit la flèche, va enquêter sur une affaire de disparitions d'enfants qui va l'amener dans la forêt interdite. À la suite de son intrusion, ses amis vont le retrouver inconscient : il a contracté là-bas un mal bien étrange…
Non, Cédric Mayen ne propose pas une énième nouvelle aventure du genre hyper exploité de la fantasy. Il est sujet ici d'occupation et d'oppression d'un peuple par un autre et du prix à payer pour la paix. Ce récit prend ses racines dans l'univers d'un jeu de rôles. Après une mise en place efficace, le lecteur va suivre une bande de personnages unis dans la même quête, sauver le jeune homme de sa mystérieuse maladie. Le scénario échappe à certains stéréotypes quand d'autres sont inversés et les quelques traits d'humour font mouche. Ainsi, l'intrigue originale offre une bouffée d'air frais et donne envie de connaitre la suite !
Pietrantonio Bruno est un dessinateur italien qui signe sa première BD en France. La très jolie couverture reflète bien l'intérieur de l'ouvrage : un trait réaliste généreux en détails, de beaux décors qui dépeignent parfaitement ce monde féerique, cependant teinté de violence et d'animosité latente. Les individus sont bien caractérisés et la fluidité des scènes rend la lecture tout à fait plaisante. Un auteur à suivre de près, donc.
Une histoire qui dénote et se démarque de la masse éditoriale du même genre en démarrant avec de très bons atouts : originalité, thèmes sérieux intelligemment traités et graphisme irréprochable.
Un univers original et intéressant, bien construit autour d’une dictature elfique au sein d’une cité multi-ethnique (humains, nains, elfes, etc.).
La rébellion d’un elfe (« La Flèche »), l’exclusion des druides dans la forêt, la répression des humains. Tout cela donne beaucoup de pistes pour la suite.
Les graphismes sont efficaces, sans être incroyables. Ils servent le récit, les décors sont plutôt bien travaillés, mais au niveau des visages et personnages d’arrière-plan il y a parfois des détails à reprendre.
Un début prometteur.